Si tout le monde n’a pas encore joué ses dix-sept matchs, on commence à y voir tout de même plus clair au général. La Católica semble impossible à reprendre, la faute à des poursuivants qui ratent systématique l’opportunité de maintenir la pression quand elle se présente. Derrière, loin derrière, la situation de Colo-Colo ne cesse d’empirer.

bandeaupub

Le calendrier a beau être fou, il ne l’est finalement pas pour tout le monde. Depuis mi-octobre, l’Universidad Católica n’a pas exemple disputé qu’un seul match de championnat, une victoire tranquille face à la lanterne rouge La Serena. Cela a permis à ses poursuivants de se rapprocher et maintenir la pression. Les deux principaux se nomment Unión La Calera et Unión Española. Qualifiée pour les huitièmes de la Sudamericana, La Calera avait pourtant connu quelque chose qui ne lui était plus arrivé depuis un mois au pays : la défaite. Pour le compte de la 17e journée, les Cementeros se déplaçaient tout au Nord, pour y défier une autre équipe joueuse, Antofagasta. Des Pumas qui s’appuient sur un quatuor offensif bourré de talent : Carlos Muñoz entouré du trio Bello-Souper-Flores. C’est ce quatuor qui a fait mal. Souper ouvrait le score en milieu de premier acte au terme d’un mouvement à trois parfait, il doublait la mise quasiment sur l’engagement au terme d’un véritable exploit individuel. Suffisant pour lancer un match où les deux équipes allaient se rendre coup pour coup, dans tous les sens du terme, le score acte étant nettement plus haché, suite à la réduction de l’écart des visiteurs. Peu d’occasion au cours des quarante-cinq dernières minutes avant le but qui scelle la victoire d’Antofagasta en toute fin de partie par Luis Guerra. Cette défaite de La Calera met fin à cinq victoires de rang et la prive d’une place de leader.

Cela permet aussi à Unión Española de rester dans la bataille même si les Hispanos ont aussi raté l’occasion de prendre les commandes. Offensivement, l’équipe de Ronald Fuentes est tout aussi excitante à voir évoluer, emmenée notamment par ses deux Palacios, l’Uruguayen Cristian (douze buts en seize matchs) et le Chilien Carlos, mais gâche souvent trop et s’expose défensivement, laissant souvent des espaces dans le dos. Cela n’a pas été transformé par Cobresal qui a réussi un véritable festival de ratés, le plus incroyable pour Gaete, mais l’a été par Coquimbo Unido qui en a profité pour gratter un point. Malgré un Mono Sanchez qui endosse souvent le costume de sauveur, cette Unión Española devra véritablement trouver une solidité défensive pour espérer jouer le titre jusqu’au bout.

Jouer le titre, Colo-Colo devrait l’envisager, la réalité actuelle fait qu’il ne peut même pas l’espérer. Et l’arrivée de Gustavo Quinteros n’a rien changé. Ce Colo-Colo ne fonctionne pas, il ne cesse de s’enfoncer. Dernière démonstration, au Monumental face à Iquique. Plombé par des erreurs défensives assez incroyables, voir la relance totalement ratée par la défense colocolina et conclue par une mine pleine lucarne d’Orellana et les manques au marquage sur le but du 2-0, d’abord Lorenzetti libre de prendre son temps pour centrer, puis Hernández, seul pour ajuster sa volée, ensuite sur le fait qu’aucun Albo n’a suivi, Orellana et Huanca, le buteur, se retrouvant seuls devant le but vide. Trop de carences défensives, de manque d’intensité, de manque d’implication et surtout une grave crise de confiance symbolisée par les nombreux mauvais choix offensifs et les maladresses dans le dernier geste. Rien ne va dans ce navire qui ne cesse de couler depuis des mois et qui reste désormais englué en queue de classement, seule La Serena sauvant le géant chilien d’une honteuse place de lanterne rouge.

Résultats

chij17r

Classement

chij17c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.