Suite de la semaine de deuxième tour de Copa Libertadores et deux grands du continent sont tombés, tous deux incapables de faire trembler les filets.

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Sans la moindre idée. S’il est un point commun entre Universidad de Chile et São Paulo, outre leurs classiques ambitions continentales, c’est bien que ni l’un, ni l’autre ne savait comment s’y prendre pour remonter un retard de respectivement un et deux buts. Face à Melgar, les Azules se sont montrés nerveux, passant à un rien de concéder l’ouverture du score, sauvés par le hors-jeu de Bernardo Cuesta, avant enfin de se montrer quelque peu dangereux. Mais faute d’adresse, Gabriel Torres trouvant la barre, Matías Rodríguez manquant une belle opportunité en fin de premier acte, ou tombant sur un excellent Carlos Cáceda. Même le fait de jouer en supériorité numérique après l’exclusion de Nicolás Freitas n’a rien changé, la U n’avait aucune idée de jeu autre que d’arroser en centres et prier pour un relâchement adverse. Il n’arrivera pas, Melgar assure donc sa qualification et plonge déjà la U dans sa première crise de la saison.

Scénario quasi identique au Morumbi. Face à un Talleres serein et très mature dans son approche, São Paulo n’a rien eu d’autre à offrir que des nerfs qui lâchent et une absence totale d’idée offensive. Si Hernanes s’est démenée dans l’entrejeu, si Helinho a tenté d’être déstabilisant par ses percées individuelles, le reste a souvent été au mieux brouillon, au pire totalement hors sujet. La T a donc contrôlé sans grande difficulté les modestes offensives du Tricolor et aurait même pu, si elle avait mieux joué certains coups, tuer tout suspense avant même la pause. Qu’importe au final, les Argentins éliminent un São Paulo d’une tristesse rare, un São Paulo qui lui aussi va probablement devoir gérer une première crise.

Les occasions, Delfín les a eues à Caracas mais est soit tombé sur un Baroja exceptionnel dans ses buts, soit a manqué de précision. Le portier des Rojos a été l’auteur de quatre parades de grande classe en première période avant de souffler devant les occasions manquées de Garcés, Ordóñez et autre Riveros. Le Cetáceo a eu de multiples chances de faire trembler les filets mais a aussi concédé bien des situations à des locaux exploitant parfaitement les contres jusqu’au moment du dernier geste. Reste qu’avec ce très beau 0-0, Caracas poursuit son aventure en Libertadores.

L’aventure se poursuit également pour Libertad. Le Gumarelo a été supérieur sur un The Strongest qui a pourtant un temps entretenu l’espoir d’une qualification lorsque Machado égalisait en toute fin de premier acte. Mais la suite n’a été que blanche et noire. Emmenés par un Adrián Martínez auteur d’un triplé, les hommes de Leonel Álvarez ont ensuite fait exploser les Tigres boliviens pour s’offrir une victoire 5-1 synonyme de qualification. Et ainsi offrir à leur entraîneur la perspective de retrouver son ancien club, l’Atlético Nacional, pour une place en phase de groupes.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.