La phase de groupe de la Copa Libertadores 2019 est officiellement lancée ! Pendant que les finalistes ronronnent, que la plupart des Brésiliens gèrent, d’autres outsiders s’affirment déjà. Retour sur une folle première semaine.
Guide de la compétition : Partie 1 - Partie 2
Le match fou : Universidad de Concepción 5-4 Sporting Cristal
Comment ne pas débuter notre résumé de la semaine de Libertadores sans se diriger vers ce qu’il s’est passé à l’Ester Roa de Concepción entre Campanil et Sporting Cristal. D’entrée de partie, les hommes de Francisco Bozán se sont rués sur les cages d’Álvarez sans se montrer suffisamment précis pour être dangereux. Tout a finalement basculé en fin de première période lorsque Droguett servait el Pato Rubio pour le 1-0. Ce dont on ne se doutait pas encore, c’est que ce but juste avant le retour aux vestiaires allait lancer un match totalement fou. Car les Celestes de Cristal n’étaient pas non plus outrageusement dominés, voyant surtout qu’il y avait des possibilités de revenir en appuyant sur les côtés. Les hommes de Claudio Vivas s’étaient montrés menaçant et le deuxième but de Rubio, une reprise « à la Trezeguet » n’allait pas plus les couler. Mieux pour les Péruviens, la réponse n’allait pas tarder : une frappe enroulée de Gonzáles, une tête parfaite de Palacios, neuf minutes plus tard, alors qu’entre temps, Orellana avait fait trembler la barre d’Álvarez, Cristal avait égalisé. Le match basculait alors dans la folie, chaque équipe se ruant à l’attaque. Herrera manquait le 3-2 pour les visiteurs, qui dominaient un temps, puis une chevauchée de Maturana profitait à Orellana pour le 3-2 en faveur de la U de Conce. Et lançait une nouvelle course-poursuite tout aussi incroyable. Car même lorsque Pato Rubio s’offrait le triplé, Cristal ne déposait pas les armes. Une volée d’Herrera seul au second poteau, une nouvelle tête de Palacios et en deux minutes, les 85e et 87e, le score affichait un incroyable 4-4. Allait-on en rester là ? Pas du tout. Un dernier ballon vers la surface, une nouvelle reprise pleine de sang-froid de Rubio, el Pato s’offrait le quadruplé, la U de Conce s’impose 5-4. Fou
Les finalistes démarrent doucement
Loin de la douce folie de l’Ester Roa, River Plate et Boca Juniors, les deux finalistes 2018, ont lancé leur champagne 2019 de manière bien plus timide. En déplacement au Nacional de Lima, les Millonarios de Gallardo ont d’abord paru gérer la rencontre, se procurant les meilleures situations de la première demi-heure – la plus belle pour Nacho Fernández – avant de se faire piéger par Manzaneda laissé seul au deuxième poteau et qui pouvait ainsi ajuster Armani. River s’est alors retrouvé à courir après le score, manquant de précision et de justesse dans ses choix et ses derniers gestes, allant jusqu’à voir Borré buter sur un excellent Gallese suite à un penalty obtenu par Pinola, mais a réussi à sortir indemne du piège tendu par les Aliancistas grâce à un coup franc génial du pibe Cristian Ferreira, 19 ans, à la 96e minute. Plus à l’Est, en Bolivie, Boca est finalement sorti sans dommages du Félix Capriles de Cochabamba. La faute à des Aviadores de Wilstermann bien trop maladroits pour se montrer suffisamment dangereux face à Andrada et à un match plutôt indigent dans le contenu. Les locaux ont eu quelques rares vraies situations de but, la plus belle pour Da Silva mais n’ont finalement rien montré de suffisant pour espérer obtenir autre chose que le partage des points, un partage qui convient à un Boca qui aurait sans doute pu espérer mieux avec plus d’ambition.

Peñarol coule d’entrée
Destin croisé pour les deux géants uruguayens et finalement une bien mauvaise habitude qui perdure. Si Nacional réussit à se sortir du pétrin annoncé qu’était le déplacement à Barinas et ramenant une victoire sur Zamora, une fois encore, Peñarol a raté ses débuts. Une fois encore, les Carboneros se rendaient en altitude pour démarrer leur campagne, mais cette fois, le principal souci qui se posait à eux était la qualité de l’adversaire. Da sons Rodrigo Paz, Casa Blanca pour les intimes, la Liga de Quito a en effet confirmé qu’elle était l’un des outsiders à prendre en compte cette année. Les Albos de Pablo Repetto ont totalement dominé Peñarol, appuyant souvent sur les côtés et passant dans le dos d’une défense sauvée du pire par un excellent Dawson. Certes Peñarol aurait pu espérer égaliser si Toro Fernández s’était montré un poil plus précis (doux euphémisme) mais au final, la victoire 2-0 de la LDU est logique et presque minimale tant les Uruguayens ont été dépassés par les événements. Et une fois encore, les Carboneros se mettent d’entrée la pression pour leur campagne continentale et devront absolument s’imposer au Campeón del Siglo face à San José.
Paraguay et Brésil gèrent
Ailleurs, la semaine a été marquée par les bons résultats d’ensemble des Paraguayens. Olimpia ramène un nul de Mendoza face à Godoy Cruz, résultat qui semble convenir aux deux formations même si le Decano aurait sans doute pu prétendre à mieux avec un poil plus d’ambitions. Libertad atomise une Católica qui a certes cherché à se relancer après une entame catastrophique (0-2 après quatre minutes de jeu) mais qui a finalement totalement raté son retour en Libertadores. Enfin, le Cerro Porteño signe la belle performance de la première journée en s’imposant au Brésil, à Belo Horizonte, face à l’Atlético Mineiro. Le Ciclón de Jubero entre timidement dans la partie avant finalement de poser son jeu et aller chercher une victoire en terres brésiliennes sur un but de Diego Churín (entré en jeu quelques minutes auparavant).
La défaite du Galo est l’une des rares mauvaise soirée brésilienne, avec celle de l’Athletico Paranaense tombé dans la chaleur d’Ibagué face à Tolima. Car pour le reste, les Brésiliens se sont mués en parfaits gestionnaires : 1-0 pour Flamengo à San José, but de Gabigol, 1-0 pour Cruzeiro à Parque Patricios face à Huracán, but de Rodriguinho, 1-0 pour l’Inter à San Carlos de Apoquindo face à Palestino, but malin de Rafael Sóbis et match nul ramené par Grêmio de Rosario sur une merveille d’Everton. Mais la grande performance brésilienne reste évidemment le succès de Palmeiras au Metropolitano de Barranquilla. Tiburón et Verdão ont livré une rencontre plutôt équilibrée même si Junior a surtout brillé par son inefficacité et l’a payé cher. Un but par mi-temps pour Palmeiras, un nouveau carton rouge pour Teófilo Gutiérrez, le seizième de sa carrière, une polémique arbitrale avec l’incroyable affaire du changement d’Hinestrosa pour Sambueza alors que le staff de Junior avait demandé la sortie de Serje, une soirée à oublier pour le finaliste de la Sudamericana 2018. À noter enfin les 0-0 venus sanctionner les rencontres opposant Melgar et San Lorenzo et Lara et Emelec, cette dernière se disputant le vendredi en raison d’un manque d’électricité pour alimenter le Metropolitano de Barquisimeto la veille au soir.
Les buts
Les résultats
Melgar 0-0 San Lorenzo
Godoy Cruz 0-0 Olimpia
San José 0-1 Flamengo
Libertad 4-1 Universidad Católica
Deportes Tolima 1-0 Athletico Paranaense
Jorge Wilstermann 0-0 Boca Juniors
Palestino 0-1 Internacional
Atlético Mineiro 0-1 Cerro Porteño
Universidad de Concepción 5-4 Sporting Cristal
Alianza Lima 1-1 River Plate
Zamora 0-1 Nacional
Junior 0-2 Palmeiras
Rosario Central 1-1 Grêmio
Huracán 0-1 Cruzeiro
LDU Quito 2-0 Peñarol
Deportivo Lara 0-0 Emelec



