Deuxième semaine de la phase de groupes et si le tenant du titre et son prédécesseur patine, certains gros bras continuent de s’affirmer.

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Guide de la compétition : Partie 1 - Partie 2

La perf de la semaine : Grêmio 0-1 Libertad

Après le bon point ramené d’Argentine, on attendait du champion 2017, demi-finaliste 2018, qu’il lance sa Libertadores 2019 à domicile. Encore fallait-il se méfier d’un Libertad qui avait écrasé la Católica et ce, malgré le contexte difficile provoqué par le licenciement Leonel Álvarez au lendemain de celle-ci. D’autant que le Guma de José Chamot s’est posté très haut sur le terrain et cherchant à déstabiliser Grêmio par ses combinaisons offensives. Óscar Cardozo plantait la première banderille dès la cinquième minute, l’avertissement n’était pas reçu par un Tricolor sans idées puisqu’en toute fin de premier acte, Adrián Martínez s’échappait côté gauche et servait Antonio Bareiro au cœur de la surface qui ajustait tranquillement Paulo Victor. Ne restait alors plus qu’à tenir, ce que Libertad allait faire sans grande difficulté, Grêmio ne se montrant dangereux que sur des frappes lointaines. Le Guma s’impose pour la première fois au Brésil depuis 2007 et prend ainsi les commandes du groupe avec deux victoires en deux sorties, place Grêmio a une embarrassante dernière place.

La belle semaine des doyens

Cette victoire paraguayenne en terres brésilienne vient s’ajouter au court succès du Cerro Porteño chez lui face à un excellent Zamora qui aurait sans doute mérité mieux et au nul concédé par Olimpia face à l’Universidad de Concepción, cette dernière capitalisant parfaitement sa victoire épique de la première journée. Si le Decano paraguayen s’est fait piéger, ceux qui luttent pour ce statut en Uruguay ont le sourire.

Au Gran Parque Central, Nacional accueillait l’Atlético Mineiro avec la possibilité de plonger le Galo dans le doute après sa défaite en ouverture chez lui face au Cerro Porteño. Dans une rencontre équilibrée avec finalement peu de véritables situations de buts (trois en première pour les Brésiliens – Luan, Zé Welison et Juanito Cazares – trois pour les Uruguayens – Felipe Carballo, un centre non repris de Gonzalo Castro et Santiago Rodríguez), elle aura basculé sur un centre de Matías Viña propulsé dans le but par l’immortel Gonzalo Bergessio à l’entrée du dernier quart d’heure. Incapable de venir mettre le danger sur les buts de Conde, le Galo se retrouve donc bon dernier avec un zéro pointé (aucun point, aucun but inscrit) quand le Nacional est désormais leader.

Quelques heures plus tard, au Campeón del Siglo, Peñarol s’est quant à lui offert un tranquille match de préparation face à une équipe de San José qui n’aura joué qu’un seul ballon dans la surface de Peñarol (deux malheureux tirs dans le match) et a rapidement explosé. Viatri s’est offert un doublé, dont une merveille juste avant de pouvoir aller souffler sur le banc, les Carboneros s’imposent 4-0 sans avoir à forcer et se replacent donc dans le groupe à hauteur d’une LDU dépassée par un Flamengo largement supérieur et solide leader du groupe.

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River cale, Boca déroule

Pendant ce temps, le destin des deux finalistes est bien différent. Alors que Boca a d’abord beaucoup souffert dans sa Bombonera pour ensuite faire exploser un Deportes Tolima qui pourra nourrir bien des regrets à la vue de son premier acte, le champion sortant n’y arrive pas. Dans un Monumental tristement vide, résultat d’une sanction de deux matchs pour River suite aux honteux événements de la finale retour, les hommes de Gallardo ont eu plusieurs situations pour venir à bout d’un Palestino toujours aussi solide et difficile à jouer. Mais à l’image d’un Nacho Fernández auteur d’un incroyable loupé en première période et d’un autre (moins facile cela dit) en deuxième, rien n’y a fait. River aurait même pu se faire piéger sans un Franco Armani solide sur sa ligne face au Mago Jiménez et sa bande. Avec la victoire de l’Internacional chez lui face à l’Alianza Lima, River se retrouve désormais à quatre points des Brésiliens chez qui ils se rendront lors de la prochaine journée. Le danger n’est certes pas encore immense, il existe cependant.

Ailleurs, les autres Brésiliens qui recevaient n’ont pas fait dans le détail. À l’image de Flamengo ou de l’Internacional, Palmeiras a écrasé Melgar (3-0), l’Athletico Paranaense, vainqueur de la Sudamericana, a étrillé Jorge Wilstermann (4-0). La semaine n’aura pas été des plus positives pour les Colombiens puisqu’après la défaite, largement envisageable de Tolima à la Bombonera, celle de Junior est venue conclure la deuxième journée côté cafeteros. Et celle-ci n’était pas véritablement attendue tant l’adversaire du soir, San Lorenzo, est une équipe à la dérive (bon dernier de Superliga, aucune victoire depuis octobre dernier). Et pourtant. Les hommes de Luis Fernando Suárez se sont mis en danger tous seuls. La faute à un début de match sans relief et une rencontre qui bascule à la demi-heure lorsque Gabriel Fuentes s’est montré coupable d’un coup de coude totalement stupide sur Damián Martínez et a été logiquement exclu. Le fait de jouer à dix n’a pas fait s’envoler les ambitions des visiteurs mais leur manque de profondeur et d’idée les ont rendus inoffensifs. Alors San Lorenzo en a profité. Fernando Belluschi avait envoyé un premier avertissement en fin de premier acte, Román Martínez a plié l’affaire en fin de match sur une merveille d’enchainement. Junior s’incline donc, se retrouve avec deux défaites en deux sorties et pourra éventuellement se consoler en se disant qu’il a offert à Jorge Almirón son premier succès à la tête du Ciclón.

Plus au Sud, la semaine est finalement plutôt bonne pour les Chiliens puisqu’après le point ramené par la U d Conce d’Olimpia, celui ramené par Palestino du Monumental, elle s’est conclue par la victoire de la Católica devant Central. Non sans mal au vu du scénario, égalisation de Vergara à la 92e, but de la victoire d’Aued sur penalty à la 95e, mais finalement logique tant les Cruzados de Quinteros ont dominé la rencontre. Derniers résultats de la semaine, Emelec est réduit au silence par Huracán alors que l’occasion est manquée pour le Sporting Cristal, qui ouvre le score d’entrée par Emanuel Herrera, mais doit se contenter du partage des points face à Godoy Cruz.

Les vidéos

Palmeiras 3 – 0 Melgar

Olimpia 1 – 1 Universidad Concepción

Boca Juniors 3 – 0 Deportes Tolima

Nacional 1 – 0 Atlético Mineiro

Grêmio 0 – 1 Libertad

Sporting Cristal 1 – 1 Godoy Cruz

Cerro Porteño 2 – 1 Zamora

San Lorenzo 1 – 0 Junior

Internacional 2 – 0 Alianza Lima

Universidad Católica 2 – 1 Rosario Central

Flamengo 3 – 1 LDU Quito

Peñarol 4 – 0 San José

Atlético PR 4 – 0 Jorge Wilstermann

Les classements

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.