Au pied du mur, River Plate se relance dans le groupe A. Pendant ce temps, Flamengo atomise San José et Emelec laisse passer sa chance. Retour sur la nuit de Libertadores.
Pour son dernier match à huis clos, River Plate jouait gros en accueillant l’Alianza Lima. La mission était claire pour les hommes de Gallardo, il fallait s’imposer pour reprendre son destin en main. Alors River l’a fait, dominant totalement un match qui n’en fut finalement pas un tant les Aliancistas s’étaient préparés pour n’être que de simples victimes. L’Alianza Lima n’a jamais cherché à jouer, à bousculer l’ordre établi, et a fini par ne servir que de sparring-partner à un River Plate qui n’en demandait pas tant. Les hommes del Muñeco ont contrôlé la partie, sans pour autant être flamboyants, la faute à de nombreuses imprécisions techniques et un manque d’intensité, surtout en deuxième période. Mais qu’importe. Alors que Pratto a envoyé un penalty dans le ciel de Buenos Aires, Suárez en première période, Martínez dès le retour des vestiaires et De la Cruz pour le bonbon de la soirée en toute fin de partie, ont assuré l’essentiel. River reprend la deuxième place et ira au Chili pour assurer sa qualification face à Palestino.
Sparring-partner, c’est tout ce que San José n’a pas voulu être au Maracanã. Pourtant, le début de match était digne d’un cauchemar. Face à un Flamengo blessé par sa défaite lors de la journée précédente, les hommes de Miguel Ponce ont encaissé un but dès la deuxième minute avant de se retrouver à dix contre onze dans la minute suivante. De quoi craindre une catastrophe. Alors évidemment, le score final l’y fait penser. 6-1 et un Flamengo qui était supérieur à chaque niveau. Mais les Orureños n’ont clairement pas accepté leur rôle de victime expiatoire. La preuve avec ce joli but de Caballo Saucedo consécutif à un joli mouvement collectif, qui a refroidi le peuple du Mengão en milieu de première période. Et avec un Carlos Lampe qui sortait tout ce qui se présentait à lui, il y avait de quoi faire douter les locaux, qui ne menaient « que » 2-1 à la pause grâce à un but d’Everton Ribeiro. C’est en seconde période, au fil des minutes, que la supériorité de Flamengo s’est finalement montrée. Emmené par un excellent De Arrascaeta, qui marquait le but du break peu avant l’heure de jeu, les Brésiliens allaient assommer les visiteurs qui allaient finalement exploser dans les dix dernières minutes, encaissant trois buts dans ce laps de temps. Flamengo fait ainsi un grand pas vers la qualification, comme Peñarol, il ne lui manque qu’un point. San José devra quant à lui ne pas céder pour jouer la troisième place jusqu’au bout.
Jouer un accessit jusqu’au bout, telle était la mission d’Emelec à l’heure d’accueillir le Deportivo Lara au Capwell. Avant de devoir terminer par deux déplacements (en Argentine et au Brésil), le Bombillo devait absolument faire le plein de points chez lui pour prendre son destin en mains. Et malheureusement pour les hommes de Mariano Soso, l’occasion est manquée. La faute d’abord à un manque de présence devant le but pour venir couper les nombreux centres de Cabezas et autre Arce, à de nombreux duels remportés par Salazar dans ses buts, surtout devant Angulo. Puis à des erreurs défensives, la plus lourde de conséquence, la main de Quiñónez pour le penalty du 1-0 en faveur des visiteurs ou encore le mauvais alignement sur le but de Vargas à la 89e minute. Si Bryan Angulo avait un temps donné l’avantage aux siens, Emelec a bel et bien perdu deux points, l’occasion de prendre la deuxième place, et fortement compromis ses chances de qualification.



