Suite de la semaine de Copa Libertadores et pendant que River composte son billet pour les huitièmes, deux autres géants, Flamengo et Peñarol se retrouvent dans une situation bien inconfortable.

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À la Casa Blanca, la LDU jouait sa dernière carte face à un Flamengo qui pouvait également plier l’affaire. Les choses étaient d’autant plus compliquées pour les Albos de Pablo Repetto que les offensives du Mengão faisaient mal dans le premier acte. Bruno Henrique profitait d’un service de Pará pour refroidir le Rodrigo Paz Delgado dès la fin du premier quart d’heure (avec sans doute une main non siffle). On ne donnait alors pas cher des espoirs des locaux, d’autant que jusqu’ici cela coûtait à la LDU pour véritablement menacer les cages de Diego Alves même si au fil des minutes, les offensives gagnaient en dangerosité à l’image de l’énorme situation manquée par Jhojan Julio. Le but avait véritablement réveillé les Albos qui multipliaient les situations mais s’exposaient et s’en remettaient à Gabbarini puis à leur poteau pour rester en vie. Puis, au meilleur des moments, dans le temps additionnel, Anangonó filait à la limite du hors-jeu et égalisait. L’opération remontada était lancée. Repetto envoyait Muñoz et Chicaiza pour apporter plus de poids quand côté Mengão, Diego entrait en piste avec l’idée de poser le pied sur le ballon. Sans effet. Les vagues blanches continuaient de s’abattre sur les buts de Diego Alves, elles allaient finir par trouver une ouverture sur un golazo de Chicaiza. On entrait alors dans le dernier quart d’heure, Gabbarini pouvait fermer la boutique, la LDU se relance dans le groupe.

Car pendant ce temps, l’autre géant du groupe, Peñarol est tombé. Venus pour chercher le nul à Oruro, les Carboneros ont cherché à dresser un mur et subi la domination de San José dès le coup d’envoi. Javier Sanguinetti manquait trois occasions d’ouvrir le score dans la première demi-heure et Peñarol rentrait aux vestiaires avec la moitié du chemin accompli dans sa mission match nul. L’affaire n’allait cependant pas durer. Car Mena ouvrait le score d’entrée de second acte et poussait les visiteurs à se découvrir pour accrocher le point tant espéré. San José se procurait de nouveau deux belles situations, par Alessandrini et Sanguinetti (qui trouvait la barre) et finissait pas réussir le but de break sur penalty transformé par Saucedo. Brian Rodríguez, Cristian Rodríguez et Lucas Viatri entraient en jeu, Peñarol réduisait l’écart, passait à un rien d’égaliser par Cebolla dans la foulée mais allait finalement échouer, encaissant un troisième et dernier but en toute fin de partie. Et paye ainsi son manque d’ambition qui l’oblige désormais à devoir s’imposer à la maison face à Flamengo dans un choc de géant qui sent l’accident.

La soirée aura décidément été celle des Boliviens. Car dans le groupe G, Jorge Wilstermann a repris espoir. À Cochabamba, l’Aviador accueillait le leader du groupe, l’Athletico Paranaense avec l’obligation de s’imposer pour espérer au moins jouer une place en Sudamericana. Quelques jours après le départ de Miguel Ángel Portugal, les locaux s’animaient autour d’un 4-4-2 plus classique qui leur a permis d’exploiter les espaces laissés par le Furação. Si le vainqueur de la dernière Sudamericana s’offrait les premières situations du match, la plus belle pour Marco Ruben, la suite était une domination des locaux récompensée par un but de Pedriel totalement oublié au deuxième poteau par la défense brésilienne. La course poursuite était lancée, même si les deux équipes manquaient d’efficacité dans leurs offensives, celles-ci se terminant souvent par des tirs non cadrés. Un coup du sort ramenait le Furação au score juste avant la pause mais Wilster ne se démobilisait pas et reprenait les devants d’entrée de second acte sur penalty. La suite était d’ailleurs une histoire de penalties puisque Marco Ruben égalisait de nouveau sur l’un d’entre eux et Melgar offrait finalement la victoire aux siens sur un dernier coup de pied des onze mètres. Une victoire finalement logique tant les rouges de Cochabamba n’ont cessé de venir menacer les cages de Santos. Une victoire qui offre finalement une once d’espoir à Wilstermann en vue de la dernière journée, même si, pour aller chercher la troisième place, il faudra cartonner Tolima.

Un Tolima qui peut nourrir bien des regrets à la vue du scénario de son match l’opposant au vice-champion. À Ibagué, les Pijaos ont souvent souffert face aux offensives des Xeneizes, remerciant Montero sur quelques interventions salvatrices mais ont su frapper en contre, Castro et Pérez offrant deux buts d’avance aux hommes de Gamero. Les regrets portent sur cette avance que Tolima n’a su gérer. Car Montero n’a pas pu tout repousser et Boca est revenu au score en dix minutes juste avant la pause. Les regrets portent également sur la deuxième période des locaux, plus tranchants, plus incisifs et souvent plus dangereux mais qui ont buté sur un Andrada parfait sur sa ligne. Et ainsi concédé un résultat nul qui compromet leurs chances de qualification même si mathématiquement, tout reste encore possible.

Les mathématiques, il n’en sera plus question dans le groupe A. Car pendant que River est allé confirmer qu’il était bel et bien le patron en contrôlant et dominant Palestino au Monumental de Santiago, l’Inter en a fait de même au Nacional pour le retour de l’enfant chéri du Pérou à Lima. Paolo Guerrero a joué une mi-temps face à son Alianza, sortant sur blessure à la pause, le Colorado a contrôlé la partie et s’est offert un succès en seconde période, succès qui lui permettra de se rendre au Monumental de Buenos Aires en leader du groupe. Du côté de la Católica, l’équation será aussi simple que redoutée après la victoire de Grêmio la veille : il faudra s’imposer au Brésil pour se qualifier. Car les Cruzados ont dû se contenter du partage des points face à un Central déjà éliminé mais qui n’avait pas décidé de se laisser battre. Le premier acte a été un combat qui a vu les Canallas se procurer les premières situations et une Franja chercher à être efficace en contre. Sur l’un deux, César Fuentes ouvrait le score et laissait espérer une victoire. Mais le second acte voyait un Rosario Central plus entreprenant et l’entrée de Fernando Zampedri apportait plus de poids aux offensives des locaux. Les Cruzados souffraient et allaient céder en fin de partie sur un corner. Un but qui permet à Central de doubler son total de points dans le groupe, mais qui met donc la Católica en bien fâcheuse posture.

Les résumés

Palestino 0 – 2 River Plate

Rosario Central 1 – 1 Universidad Católica

Jorge Wilstermann 3 – 2 Athletico Paranaense

Alianza Lima 0 – 1 Internacional

LDU Quito 2 – 1 Flamengo

San José 3 – 1 Peñarol

Deportes Tolima 2 – 2 Boca Juniors

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.