Enthousiasmante, intense et spectaculaire, malgré un VAR omniprésent, la deuxième demi-finale de la Libertadores a tenu ses promesses. Et Flamengo s’offre un léger avantage.

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Au lendemain d’un Superclásico tendu et haché, le Brésil entrait en piste en demi-finale avec le duel opposant le vainqueur 2017, Grêmio, et l’actuel leader invincible du championnat, Flamengo. Si le match fut engagé, il a surtout été extrêmement spectaculaire. Le premier acte était totalement à l’avantage de Flamengo qui contrôlait le ballon, Everton Ribeiro maîtrisait l’entrejeu, Gabigol et Bruno Henrique par leur vitesse et leur appétit pour la profondeur causaient de nombreux dommages dans la défense du Tricolor gaúcho. Il allait ainsi falloir s’en remettre aux dieux du foot pour que Grêmio ne sombre pas dès le premier acte. Ces dieux du foot sont désormais technologiques : le VAR allait entrer en jeu quitte à totalement casser le rythme du premier acte. Un premier but d’Everton Ribeiro refusé pour une poussette de Gabigol sur Kannemann au départ de l’action, un but de Gabigol refusé pour un hors-jeu d’une rotule, une nouvelle intervention pour finalement décider de donner un simple avertissement à Michel pour une forte entrée sur un Flamenguista, tout était contre les hommes de Jorge Jesus.

Mais la domination des Rubros-negros allait finir par être récompensée lorsque Bruno Henrique, danger permanent, surgissait au deuxième poteau à vingt minutes de la fin du match. On pensait alors que Flamengo avait fait le plus dur, d’autant qu’il contrôlait toujours la rencontre même si Grêmio se montrait enfin dangereux, notamment sur une frappe de Matheus Henrique bien claquée par Diego Alves. Gabigol se voyait refuser un nouveau but, pour hors-jeu (et nouvelle intervention du VAR), faute d’efficacité et faute de quelques millimètres, Flamengo ne parvenait pas à creuser l’écart et déjà tuer le match. Et allait le payer sur une nouvelle percée du facteur X des Gremistas, Everton Cebolinha, dont le centre puissant était coupé par Pepê à la 88e et permettait à Grêmio de sauver les apparences, d’entretenir l’espoir. Reste qu’il faudra trouver la clé au Maracanã au retour pour espérer retrouver une finale continentale.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.