Il n’y a pas eu de match à la Bombonera. Avec la nécessité d’inscrire deux buts de plus que Racing, Boca Juniors n’a pas fait dans le détail et rejoint Santos en demi-finale.
Est-ce le fait de retrouver une ancienne amante qui se refuse depuis plus d’une décennie, depuis qu’un Último Diez a décidé de se l’accaparer ? Nul ne sait mais après la courte défaite à l’aller au Cilindro, avec la dynamique actuelle et le peu de certitudes qu’offrait son jeu, on était en droit de s’inquiéter pour Boca à l’aube du match retour. La réponse fut claire : le Boca de la Libertadores n’est pas un Boca comme un autre. D’entrée de partie, on a compris que la Academia allait souffrir face à un Boca décidé, offensif et surtout proposant du jeu. Dès les dix premières minutes, Boca faisait déjà de Gabriel Arias l’homme du match côté visiteurs. Villa, Salvio et Tevez ouvraient de nombreux espaces dans l’arrière garde de la bande à BKCC, les Xeneizes mettaient la pression, conservaient le ballon, en un mot : dominaient. Cette domination se traduisait en but, une tête puissante et rageuse de Salvio, les hommes de Russo avaient fait la moitié du chemin à la pause et l’on se demandait même déjà comment ils n’avaient pas tué le match.
Beccacece changeait de stratégie : Cvitanich et Solari entraient à la place de Rojas et Fabricio Domínguez. Mais rien n’y faisait. Boca était supérieur à un adversaire sans jus et sans idée, Arias avait beau continuer à maintenir l’espoir, on se doutait bien que le 2-0 allait forcément arriver. Il arrivait sur un penalty, obtenu par Salvio et transformé par Villa. Dès lors, le match était plié, si Boca baissait de rythme et n’attendait que les contres, Racing prenait enfin un peu l’initiative mais ne parvenait pas à se montrer véritablement dangereux. C’est donc en victime expiatoire que La Academia a douché les espoirs de son peuple, balayée par un Boca de Copa retrouvé. Un Boca qui va désormais devoir passer l’obstacle Santos pour espérer retrouver son meilleur ennemi en finale.
