Alors que le vainqueur de la Primera Etapa tombe pour la première fois, le club des indigènes, Mushuc Runa s’offre la lumière. Mais tout reste incroyablement serré.
Touché par les nombreux départs, conséquence logique de l’imposante vitrine qu’est la Libertadores, Independiente del Valle a eu beau changer jusqu’à son banc de touche, il est des habitudes qui demeurent. Comme celle de proposer un jeu simple, efficace, dynamique, coordonné. Barcelona, leader encore invaincu a pu le constater. Le début de match était animé, les deux équipes cherchant à marquer leur territoire. Barcelona mettait à contribution le jeune portier Javier Nazareno, 20 ans, pendant la première demi-heure, les Toreros dominaient, mais ni Damián Díaz, ni Gabriel Marques, ni Tito Valencia ne parvenaient à tromper sa vigilance. Puis les Negriazules se mettaient en ordre de marche, posaient le pied sur le ballon, commençaient à combiner. Jusqu’à ce mouvement parfait de la 28e minute. 30 secondes de toque et de passent, un dernier centre parfait de Jonathan González que Junior Sornoza n’avait plus qu’à pousser au fond des filets. Les hommes d’Alexis Mendoza viraient ainsi en tête à la pause, se procuraient la première situation du premier acte et réussissaient le break sur un coup franc parfaitement exécuté par Gabriel el Loco Cortez. Ne leur restait alors plus qu’à gérer la fin de match et à Nazareno de repousser les quelques situations de Barcelona, Independiente del Valle s’impose 2-0 et fait tomber le champion sortant pour la première fois du tournoi.
Si les Negriazules font une belle opération au classement grâce à cette victoire, la chute des Toreros permet à Mushuc Runa de s’offrir la lumière d’une place de leader. Le club du peuple indigène (lire Mushuc Runa, quand les indigènes utilisent le football pour gagner en reconnaissance), accueillait les Militares du Nacional au Bellavista et a beaucoup souffert en première période, parvenant à revenir au score, après l’ouverture du score de Cordero, sur un penalty transformé par Mina, avant de se procurer d’énormes situations en seconde période, la plus belle sans doute pour Carlos Quintero, auteur d’un des ratés de l’année. Qu’importe finalement, le résultat nul offre la première place au Ponchito.
Reste que tout est incroyablement serré. Car si Barcelona dispose d’un match de retard à jouer pour reprendre son fauteuil, sa chute lors de la cinquième journée permet aux positions de se resserrées. La LDU tombe face à Fuerza Amarilla, Emelec se replace en s’offrant Cuenca, au final, il y a quatre points entre le leader et le 10ème au général. Preuve que la Segunda Etapa sera passionnante.
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Classement
