A peine le temps d’en profiter Mushuc Runa se retrouve forcé de céder son fauteuil de leader au vainqueur de la Primera Etapa. Au point qu’on se demande si le championnat 2016 n’a pas déjà son vainqueur.

La défaite à Sangolqui n’aura donc été qu’un accident. Piégé par Independiente del Valle, Barcelona n’a pas tardé de remettre la machine en match et repris, presque tout naturellement, sa première place. Pour cela, les hommes de Guillermo Almada ont frappé à deux reprises. Une première fois face à l’Universidad Católica, après avoir été mené au score puis quelque peu souffert, une seconde fois, face à Delfín. Privé de Matías Oyola, exclu lors du match face à la Católica, Barcelona a dominé son match, ouvrant le score sur penalty à la 20e minute du jeu, manquant de peu de doubler la mise par le toujours dangereux Jonathan Álvez, même si Delfín a aussi eu des occasions de revenir, Máximo Banguera sauvant les siens à deux reprises face à Ezequiel Vidal. Mais mieux organisé en seconde période, les Toreros ont ensuite géré la rencontre, Álvez et Esterilla se créant quelques situations de doubler la mise qui auraient pu éviter quelques frissons en fin de match.

Reste que ces deux succès permettent donc au vainqueur de la Primera Etapa de reprendre son bien, Mushuc Runa étant resté muet sur le terrain de River. Le Toreros comptent ainsi un point d’avance (et un match de retard) sur leur dauphin, deux sur la belle surprise du moment, le Deportivo Cuenca qui s’en est allé s’imposer à Sangolqui, reléguant Independiente del Valle dans les profondeurs du classement. Pendant ce temps, le duo Emelec – LDU continue d’alterner le bon et le moins bon et, s’il reste en embuscade, commence à accuser un retard de cinq points sur le leader.

Impossible enfin de ne pas évoquer le triste sort du Deportivo Quito. En proie à une crise financière sans précédent, l’autre club de la capitale avait été relégué sportivement l’an passé et évolue cette année en seconde division. Malheureusement, l’histoire est finie. Toujours criblé de dettes auprès de ses joueurs, le club s’est vu condamné ce week-end par la fédération équatorienne de football et se voit retirer ses droits sportifs, il ne pourra plus évoluer en Serie B et se retrouve relégué en troisième division. Qu’on ne s’y trompe pas, fondé en 1948, le Deportivo Quito est un historique du football équatorien qui aura passé 35 ans consécutifs en Serie A avant la descente de 2015 (évoluant pendant 52 ans au total au sommet de la pyramide équatorienne), a remporté cinq titres de champion (le dernier en 2011), participé à 10 Copa Libertadores (la dernière en 2014) et 4 Copa Sudamericana (la dernière en 2012). Sa descente dans les profondeurs du système équatorien est une véritable perte.

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.