Les journées avançant, les victoires s’enchaînant, la Segunda Etapa est désormais quasi certaine de se jouer entre les deux rivaux de Guayaquil, les autres étant rendu au simple rôle d’arbitre.

Même si mathématiquement tout est encore possible, d’autant qu’il reste huit journées à disputer, les semaines passent et la question du titre ne semble plus concerner que deux équipes d’une même ville : Barcelona et Emelec.

Avec des statistiques impressionnantes, 10 victoires, 1 défaite en 11 journées, les Toreros, déjà vainqueurs de la Primera Etapa, ont pourtant été freinés par la LDU. Il faut dire que le déplacement à la Casa Blanca n’avait rien d’une sinécure, la LDU n’ayant perdu qu’un seul de ses 12 derniers matchs disputés dans son antre (avec en prime 11 victoires). Le début de partie était alors des plus rythmé, les deux équipes proposant vitesse et offensives. D’entrée de jeu, Barcelona chercher à s’affirmer en patron, emmené notamment par un Ely Esterilla des plus dangereux. Les premières occasions étaient en faveur des Toreros mais les tentatives d’Esterilla et autres Jonatan Álvez étaient bloquées au dernier moment. La LDU répliquait sur coup franc, la frappe de Brahian Alemán étant détournée au-dessus de la barre par Máximo Banguera. L’occasion réveillait les Albos qui menaçaient alors davantage Banguera. Le match était alors véritablement lancé, les deux équipes se rendaient coup pour coup et basculait une première fois lorsque Pedro Pablo Velasco était logiquement exclu par l’arbitre Roddy Zambrano. La LDU dominait alors les minutes suivantes, un joli mouvement collectif était conclu par José Cevallos Jr. qui servait Brahian Alemán dont la frappe était sortie de justesse. Même à dix, Barcelona trouvait le moyen de répliquer et s’offrait deux belles occasions en fin de mi-temps. Au retour des vestiaires, les Toreros se procuraient encore des situations mais allait se faire piéger sur une sortie précipitée de Banguera qui rerminait dans les pieds d’Anderson Julio qui ne se posait pas de question et envoyait le ballon dans le but vide. On pensait alors voir le leader tomber. Mais une grosse faute de Ramón Arias sur Álvez provoquait l’exclusion de l’Albo, les deux équipes à égalité numérique, Barcelona reprenait le contrôle et revenait dans la partie grâce à une énorme frappe d’Ely Esterilla. 1-1, le score n’allait plus évoluer, Barcelona concède son premier nul du tournoi et s’assure de garder de l’avance sur son seul rival.

Seul rival qui n’est autre qu’Emelec. Car il est encore possible de suivre le rythme effréné du leader, le Bombillo ne cesse de le confirmer au prix d’une série de victoire tout aussi impressionnante. Dernière victime en date, River à l’Estadio Modelo Alberto Spencer pour le compte de la 14e journée. Rien n’a été des plus simples, la Banda Roja proposant une équipe équilibrée dès le début de partie, attendant bien planté en défense et espérant le contre, Emelec cherchant pour sa part à se montrer dangereux sans pour autant que les occasions pleuvent. Il fallait en effet attendre une demi-heure pour voir la première véritable occasion sur un coup franc de Marcos Mondaini venant menacer les cages de Tenorio, seul moment d’émotion d’un premier acte assez triste. Au retour des vestiaires, Alfredo Arias s’était montré suffisamment patient et décidait de changer les choses. Guanca et Araujo entraient à la place de Lastra et Mondaini, les changements allaient s’avérer payants. Emelec dominait alors la rencontre, le trio Mena, Guanca, Angulo combinait de mieux en mieux et les Electricos allaient être récompensés. A l’entrée du dernier quart d’heure, Pedro Quiñonez récupérait le ballon, servait Angulo qui décalait Guanca pour l’ouverture du score. Le plus dur était fait. Un temps menacé, Emelec allait retrouver l’équilibre suite à l’entrée de Fernando Gaibor au milieu et tuer le suspense en toute fin de partie, une nouvelle fois par Guanca. 2-0, le Bombillo s’accroche, revient à trois points de son rival local. Reste désormais à espérer que les Toreros concèdent encore des points, seul moyen pour Emelec d’empêcher son rival local de fêter un titre sans avoir à disputer de finale.

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.