A trois journées de la fin, après avoir espéré un temps d’offrir un retour sur le fil, Emelec voit son grand rival de Guayaquil s’échapper de nouveau. Et rêve de titre lors d’un Clásico.
Il y a d’abord eu ce rendez-vous avec la LDU, premier tournant. Au Capwell, le Bombillo n’a pas tremblé et a atomisé une triste Liga de Quito, bien aidé il est vrai par une erreur d’appréciation de l’arbitre Juan Ramón Zambrano qui offrait un penalty aux locaux peu avant la mi-temps quand la faute de Fernando Guerrero sur Fernando Giménez était en dehors de la surface. Le score avait ensuite pris de l’ampleur en raison de l’obligation pour la LDU d’aller chercher un résultat et donc l’exposition de ses lignes arrières aux redoutables contres d’Emelec. Pourtant, los Albos ont eu les occasions de faire basculer ce match. Tenorio d’entrée de match n’avait pu convertir un bon centre, deux minutes plus tard, sa passe pour Anderson Julio n’avait également pas été transformée en but. Mais le penalty d’avant retour aux vestiaires avait tout changé. Faute de précision et donc d’efficacité, la LDU allait céder et voit son rêve de Libertadores mis à mal par le retour d’Independiente del Valle (trois succès un nul en quatre matchs) qui lui est revenu à hauteur et n’est désormais plus qu’à deux points des Militares du Nacional à l’arrêt depuis trois journées.
Barcelona accroché, Emelec restait alors au contact et pouvait espérer au minimum conserver l’écart avant le Clásico del Astillero prévu ce week-end. Il fallait pour cela ne pas se rater face au Deportivo Cuenca qui restait sur 5 défaites lors des six derniers matchs. Malheureusement pour le Bombillo, il a flanché. Car si dès la quatrième minute, Hólger Matamoros ouvrait le score pour les visiteurs, Raúl Becerra mettait moins de dix minutes pour ramener Cuenca dans la partie, remportant son face à face avec Dreer. Emelec allait pourtant avoir tout en sa faveur. De l’exclusion de Marco Mosquera juste avant la pause au penalty transformé par Bryan Angulo peu avant l’heure de jeu, l’alignement des planètes semblait parfait pour que le Bombillo reste au contact et offre un énorme Clásico. Mais c’était oublier que malgré la dynamique actuelle plutôt négative de Cuenca, les Molarcos sont encore en course pour décrocher une place en Sudamericana. Et alors qu’Emelec ne parvenait à prendre la possession du ballon, au bout du chronomètre, les locaux allaient décrocher un résultat nul mérité, égalisant dans les ultimes instants du match. Ce match nul ne faisait pas les affaires d’Emelec, Barcelona pouvant reprendre le large.
Opposés à un Independiente del Valle à la lutte pour prendre le dernier ticket pour la Libertadores, les Toreros n’ont pas manqué de saisir l’occasion. D’entrée de partie, les Amarillos ont asphyxié leurs adversaires, la fluidité du collectif d’Almada, la technique de ses individualités telles que Damián Díaz ou Ely Esterilla et l’importance de Jonatan Álvez en pointe générant une multitude de dangers sur les cages d’Azcona. Si les Negriazules se procuraient quelques rares opportunités en contre, la domination des locaux était totale et allait être justement récompensée d’un penalty transformé par Álvez. Devant au tableau d’affichage, Barcelona n’allait pas desserrer son étreinte, continuant d’attaquer et de presser en seconde période, ne laissant rien à leur adversaire du soir. L’expulsion de Gabriel Cortez à l’entrée du dernier quart d’heure allait faciliter davantage la tâche des Toreros, Barcelona reprend ainsi ses sept points d’avance quand il n’en reste plus que neuf en jeu. Un nul dans le Clásico del Astillero offrira donc aux hommes d’Almada la Segunda Etapa mais aussi le titre national, sans passer par une finale.
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