Un Clásico del Astillero est toujours un moment particulier dans une saison équatorienne. Quand ajouté à cela il peut définir le futur champion, il prend alors une tout autre dimension. Retour sur ce que les hinchas du Bombillo rêvent d’être un tournant.
Sept points d’avance à trois journées de la fin au moment d’accueillir son dauphin. Le Monumental était en fusion à l’heure de retrouver ses Toreros et d’assister à un nouveau Clásico del Astillero qui pouvait, en cas de résultat nul, offrir le titre aux siens. Face à Barcelona, leader quasi invincible, Emelec savait qu’il jouait sa dernière carte, celle qui permettrait de maintenir un infime espoir d’aller décrocher une finale pour le titre.
D’entrée de partie, les Millonarios d’Emelec prenaient ainsi le contrôle du match mais Máximo Banguera veillait à repousser les premières tentatives des visiteurs. S’appuyant sur la vitesse de Marcos Caicedo côté gauche, Barcelona cherchait à perforer les lignes arrières du Bombillo mais souffrait sous la pression de leurs rivaux. Le Monumental allait lui aussi être condamné au silence lors que l’excellent Ángel Mena profitait d’une perte de balle de Damián Díaz pour ouvrir le score en faveur d’Emelec. Ce but réveillait les Toreros qui auraient dû bénéficier d’un penalty pour une énorme faute sur Jonathan Álvez mais qui allait pouvoir célébrer l’égalisation quelques instants plus tard, el Kitu Díaz se rattrapant alors de son erreur de début de match. Le match s’équilibrait alors, Emelec perturbait systématiquement les sorties adverses et se montrait plus dangereux.
Le scénario ne variait pas au retour des vestiaires, Emelec continuait de menacer Barcelona qui ne parvenait pas à trouver Álvez. Et comme en première période, Ángel Mena surgissait et redonnait l’avantage aux siens. Nouveau coup sur la tête du peuple amarillo. Barcelona allait alors chercher à égaliser, Guillermo Almada lançait toutes ses forces offensives (Erick Castillo pour Marques, Washington Vera pour Pineida) mais rien n’y faisait. Le Monumental était prêt pour la fête, il devra patienter. Sorti sous les encouragements de son magnifique peuple jaune, Barcelona sait qu’il ne lui faut qu’une victoire lors des deux derniers matchs pour décrocher le titre mais Emelec s’est offert la possibilité d’un rêve.
Derrière, le duel pour la Libertadores opposant El Nacional et la LDU a pris une autre dimension après le nul des Militares face à Aucas conjugué à la victoire des Albos dans leur Casa Blanca face à River Plate. Les deux formations se retrouvent désormais à égalité de points au moment de se retrouver le week-end prochain pour un duel qui sent la poudre. Un duel qui peut profiter à Cuenca et Independiente del Valle, toujours à portée de tir même si pour l’un comme pour l’autre, la saison prochaine devrait surtout rimer avec Sudamericana. Autre point chaud, le duel pour la survie engagé entre Delfin, Mushuc Runa et Aucas, trois équipes qui se tiennent en trois points. Deux seront reléguées à l’issue de la saison.
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