L’espoir était mince mais il existait. Mais un dernier match nul couplé à une faim de victoire insatiable du leader en a décidé autrement. L’année équatorienne sera teintée de jaune, du jaune d’un Barcelona à la domination outrageante.
Retardé par un Clásico del Astillero perdu à la maison, le 15ème titre de Barcelona est devenu réalité à une journée de la fin. Pour cela, les hommes de Guillermo Almada ont bénéficié de circonstances favorables, un nul concédé par Emelec chez lui face à l’Universidad Católica mais surtout continué d’enfoncer le clou. En déplacement à Ambato pour y jouer un Mushuc Runa luttant pour sa survie, le leader n’a mis que quatre minutes pour prendre les commandes sur une tête au premier poteau de l’inévitable Jonathan Álvez. Le reste n’a été qu’un long fleuve tranquille. Un doublé de Washington Vera et un coup franc de Matias Oyola et l’affaire était ainsi pliée en à peine une mi-temps. Alors les 45 dernières minutes n’ont été que gestion de la future célébration, longue attente pour aller chercher un titre, le quinzième du club le plus décoré du pays, l’un des plus mérité de l’histoire.
Car le titre des Toreros ne souffre d’aucune contestation comme le démontrent les chiffres de la saison, Barcelona ayant multiplié les records. 19 victoires, 1 nul, 1 défaite à domicile, un total de point sur une seule Etapa écrasé (actuellement 51, l’ancien record datant de la LDU en 2010 (47)), record du nombre de victoires, 31 (ancien record étant de 27 pour Emelec en 2014, 28 en comptant la finale du championnat), record du nombre de points sur la saison 98 (et peut-être 101 la semaine prochaine), meilleure attaque de l’histoire avec 90 buts lorsque l’ancien record était de 86 pour Emelec (83 lors des 44 matchs de la saison régulière + 3 en finale), meilleure différence de but de l’histoire (+60, l’ancien record était pour la LDU avec +51) et plus fou, tous les joueurs du onze type à l’exception du portier Banguera ont inscrit au moins un but cette saison. Des chiffres vertigineux qui permettent tout juste de mesurer à quel point le Barcelona d’Almada a marqué l’histoire du football équatorien en 2016.
Reste que la Segunda Etapa n’est pas encore totalement terminée, il reste en effet deux points chauds. Le premier concerne le dernier ticket pour la Libertadores 2017 et voyait El Nacional et la LDU, main dans la main au coup d’envoi, s’affronter. Il n’y a pas eu de suspense non plus tant la LDU a été totalement dépassée par des Militares absolument injouables. En 25 minutes, les Albos se retrouvaient déjà menés de deux buts et allaient sombrer alors même que leurs adversaires se retrouvaient infériorité numérique. 5-0 au final, la LDU voit la troisième place s’envoler et se fait même doubler par Independiente del Valle qui pourrait bien être l’autre grand gagnant de la semaine s’il conserve sa place lors de l’ultime journée, une place qui avec la redistribution des places libérées par les Mexicains, sera qualificative pour un barrage avec les représentants de Bolivie, du Paraguay, du Pérou, d’Uruguay et du Venezuela.
Autre point chaud, la lutte pour la survie. Si le 2-4 reçu par Mushuc Runa est synonyme de descente pour le club des indigènes, il reste une place dans la charrette. Elle se jouera entre Delfin et Aucas. Tous deux vainqueurs ce week-end. La mission semble délicate pour les Orientales qui se rendront au Monumental pour y jouer le champion et espérer un succès tout en rêvant à une déroute de Delfin placé trois points devant.
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