Après une année 2016 de tous les records, le champion Barcelona se retrouve dans le viseur des autres géants. Qui parviendra à briser la domination des Toreros ? La Primera Etapa devrait donner les premières indications.

Guide des surnoms

Douze équipes en Primera Division, donc 12 surnoms à connaître

- Barcelona : El Ídolo

- Clan Juvenil : Los Sangolquileños

- Delfín Sporting Club : El Cetáceo

- Deportivo Cuenca : Los Morlacos

- El Nacional : Los Puros Criollos

- Emelec : El Bombillo

- Fuerza Amarilla Sporting Club : La Banana Mecánicas

- Independiente del Valle : Los Rayados

- Liga de Quito : La LDU

- Club Deportivo Macará : Los Celestes

- River Plate : Los Diablos Rojos

- Universidad Católica : Los Camarattas

L’ogre Barcelona

Si le Barcelona Sporting Club peut regretter ne pas avoir franchi la barre symbolique des 100 points sur l’année 2016, la faute à un dernier match quelque peu bâclé face à Aucas, les Toreros sortent d’une saison historique qui a vu les hommes de Guillermo Almada ont marché sur le pays. C’est à peine troublé par le départ d’Anderson Ordóñez pour l’Europe, que le club aux 15 étoiles s’apprête à aborder une saison 2017 placée sous le signe de la confirmation et des ambitions. Confirmation sur le plan national avec un groupe peu modifié donc dans lequel on suivra avec attention l’arrivée du Pelicano Walter Chalá, auteur d’une belle temporada 2016 avec Cuenca qui lui a valu de connaître les joies d’une convocation en sélection par Gustavo Quinteros. Ambition sur le plan continental après une fin d’année 2016 gâché par l’échec en Sudamericana (éliminé par Zamora au premier tour). Reste que les Toreros risquent de laisser quelques plumes avec la Libertadores et un groupe qui leur fera croiser le champion sortant, l’Atlético Nacional, Estudiantes et le vainqueur du barrage opposant Botafogo à Olimpia. Que de sacrés clients donc.

Nouveaux cycles

Au royaume des géants, l’heure est au nouveau cycle et Emelec l’illustre parfaitement. Alors que le club retrouve un Estadio Capwell flambant neuf qu’il vient tout juste de ré-inaugurer, son effectif est également profondément modifié. Le Bombillo voit partir quelques icônes locales comme Gabriel Achilier, Ángel Mena ou le Vikingo Fernando Giménez, perd son meilleur buteur Cristian Guanca (21 buts en 41 matchs) et remodèle son groupe avec un mélange de petits jeunes comme le duo venu d’Aucas, Joao Rojas, Ayrton Preciado et d’expérience illustré par Sebastián Píriz et autres Christian Ramos tout en rapatriant un Bruno Vides qui avait affolé les statistiques lors de son passage à l’Universidad Católica (21 buts sur la saison). Un joli travail de reconstruction pour Alfredo Arias.

Il sera aussi question de reconstruction à la Casa Blanca de la LDU et là aussi, la charge est donnée à un Uruguayen. Après une expérience mitigée sur le banc de son Nacional, Gustavo Munúa se retrouve à la charge d’une mission reconquête qui s’annonce difficile tant son groupe est remanié. La LDU voit toute son attaque filer (Tenorio parti en Bolivie, Angulo en Colombie, Ávila rentré au Pérou, Brahian Alemán parti en Argentine) et va donc s’en remettre à l’immortel et légendaire Pirate Hernán Barcos, qui revient sur la terre de ses exploits, et à un pibe de 20 ans, Ronie Carrillo, qui a marché sur la Segunda Division avec l’América de Quito (33 buts en 36 matchs) et revient au club qui l’a en partie formé. Reste à savoir si ce sera suffisant pour venir jouer les premiers rôles.

capwell

Pluie d’outsiders

D’autant qu’ils seront quelques-uns à prétendre venir jouer les trouble-fêtes. Premier d’entre eux, l’Universidad Católica. Sous la direction de Jorge Célico, les Camarattas ont réalisé une belle saison 2016, conclue par une place en Sudamericana, et vont pouvoir s’appuyer sur de telles bases et un groupe très équilibré dans lequel l’expérience de Juan Pablo Caffa sera un apport non négligeable et dans lequel l’attaque sera sous la responsabilité d’un trio de feu, Luis Miguel Escalada, ancien de la LDU et d’Emelec, et des anciens anges d’Huracán, Matías Defederico – Federico Nieto.

Deuxième ambitieux, la troisième meilleure équipe de la saison 2016, El Nacional. Dirigés par un autre Uruguayen, Eduardo Favaro, les Militares s’appuieront aussi sur un groupe très peu modifié et renforcé par les retours à la maison de Félix Borja, qui va tenter de terminer en sa carrière sur une note plus positive que ses dernières saisons et cherchera à se souvenir qu’il a inscrit 59 buts en 142 matchs disputés avec le club au commencement de son histoire professionnelle et par l’arrivée d’un autre « ancien », Carlos Quintero, monsieur 178 buts en 380 matchs disputés durant sa carrière et auteur d’une belle temporada 2016 avec Mushuc Runa (22 buts, deuxième meilleur buteur du championnat). Il ne faut pas oublier enfin le finaliste de la dernière Libertadores Independiente del Valle. Certes les Negriazules ont perdu la majorité de l’effectif auteur de cet exploit retentissant (Luis Caicedo à Cruzeiro, Junio Sornoza et Jefferson Orejueal à Fluminense ou encore Librado Azcona à Olimpia pour y retrouver son coach d’alors Pablo Repetto). Mais sous la direction d’Alexis Mendoza, Independiente montre qu’il reste une valeur sûre, éliminé d’un rien par Olimpia en Libertadores et montrant déjà de belles choses à l’image du nouveau venu Michael Estrada déjà convaincant. Si Independiente del Valle sera heureux de croiser en Serie A son meilleur rival, Clan Juvenil, promu dans l’élite pour la première fois de son histoire et qui offre ainsi l’occasion de mettre en lumière le Clásico Rumiñahuense, privés de compétitions continentales, les Negriazules auront donc un calendrier allégé qui leur permettra de tranquillement reconstruire, ils n’en seront ainsi que plus dangereux.

Premières journées : la surprise Delfín

Près de la moitié des clubs équatoriens sont désormais dirigés par un entraîneur Uruguayen. C’est tout naturellement que l’un d’eux occupe la première place du général. Mais la surprise réside dans l’identité de celui-ci. Arrivé à Delfín en début d’année, Guillermo Sanguinetti se retrouve à la tête d’un groupe fortement remanié qui a longtemps lutté en 2016 pour éviter la relégation avant de se mettre à rêver de Sudamericana. La greffe a donc rapidement prise puisque les Auriazules pointent en tête après trois journées de Primera Etapa et se sont offert le scalp du champion sortant Barcelona après avoir fait tomber la LDU et accroché Emelec. Trois matchs, deux victoires un nul, aucun but encaissé face aux trois géants du pays, on ne pouvait imaginer meilleur départ.

Dans l’ombre du Cetáceo, la Católica, Emelec et le promu Macará s’accrochent, restant eux aussi invaincus, le Bombillo ayant fait s’embraser son nouveau Estadio Capwell, qu’il faut désormais appeler Arena Banco del Pacífico, pour la première fois en championnat avec une victoire face à la LDU. Les Albos ratent totalement leur départ avec deux défaites et un nul en guise d’ouverture avec un compteur but toujours bloqué à zéro. Ils sont à peine devancés par le champion sortant qui attend un premier succès en championnat. Preuve que la temporada 2017 sera très ouverte en Equateur.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.