Cinquième journée de la Primera Etapa. Alors que tout le monde compte désormais le même nombre de matchs, la surprise Delfín marque son territoire. Le cétacé équatorien commence à devenir sérieux.
Dominée au Chili mais encore vivante en Sudamericana, la Banana Mecánica équatorienne, Fuerza Amarilla se rendait au Jocay avec l’intention de prendre des points et se replacer en championnat. Seul souci pour les visiteurs, le Cetáceo Delfín Sporting Club actuel leader du tournoi, voulait profiter de la cinquième journée pour frapper un grand coup. Les hommes de Sanguinetti n’ont alors pas laissé le moindre répit à leurs adversaires du jour, la ligne de 4 offensifs des locaux étouffant totalement une arrière garde systématiquement débordée. Après un premier avertissement dans le jeu, et un retourné de Carlos Garcés, Delfín ouvrait le score sur coup de pied arrêté, Jhon Chancellor, seul des 4 à ne pas être hors-jeu, poussant le centre de Murillo dans les buts. Le match était lancé, les vagues bleues incessantes, Manuel Lucas sauvait les siens sur la ligne mais l’inévitable se produisait peu après la demi-heure lorsque Garcés coupait un service de Murillo pour le 2-0. Le temps d’un golazo d’Ángel Gracia, la domination locale reprenait en seconde période, toujours dans la roue du quatuor Ordóñez – Patta – Murillo – Garcés. Patta et Ordóñez combinaient, dépassé, Manuel Lucas concédait le penalty que Garcés transformait. Le break de nouveau fait, Delfín déroulait, exposait son football offensif et accélérait deux fois de plus pour sceller un large succès qui fait des Cetáceos non seulement un beau leader mais surtout une équipe à suivre avec attention dans ce tournoi.
Ce troisième succès en cinq matchs permet à Delfín de conserver la tête au général mais lui permet aussi de prendre une courte avance sur la meute de poursuivant. Principale menace, Independiente del Valle se rendait à la Casa Blanca pour y défier une LDU qui venait de se réveiller en championnat et restait sur un nul concédé en Sudamericana face au leader du championnat uruguayen, le Defensor Sporting. Les hommes de Gustavo Munúa auraient mérité mieux qu’un simple partage des points face aux Negriazules. Entreprenante, la LDU se procurait les premières situations du match mais ne parvenait malheureusement pas à véritablement menacer Adrián Bone même si le danger se pointait. Finalement, la meilleure occasion du premier acte était un coup de génie de Gabriel Cortez qui tentait un lob de la ligne médiane et forçait Viteri à une énorme parade. Au retour des vestiaires, la LDU conservait le contrôle du ballon mais peinait toujours à véritablement menacer Bone. Elle allait trouver l’ouverture des pieds de son pirate favori. Hernán Barcos était servi dans la surface, protégeait parfaitement le ballon et le plaçait entre les jambes du portier Negriazul pour un 1-0 assez mérité. Ce but, plutôt que galvaniser la LDU allait réveiller les visiteurs. Mejía déboulait côté droit et offrait à l’inévitable Michael Estrada le but de l’égalisation. Tout était à refaire mais la LDU n’y arrivait pas. Luis Cangá faisait trembler la barre dans les arrêts de jeu, les Albos devaient se contenter du nul qui, maigre satisfaction, privait Independiente del Valle de la première place.
Ce nul concédé par Independiente permet à Emelec, tranquille vainqueur de Macará et à la Católica qui s’impose face à River avec notamment un golazo du meilleur buteur du tournoi Jhon Cifuentes, de revenir à sa hauteur. Pendant ce temps, Barcelona ne parvient pas à en profiter. Accroché par Clan Juvenil, le champion sortant est à cinq points de la tête alors que la Libertadores pointe le bout de son nez.
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Classement
