Quand aucun géant ne s’est imposé lorsqu’accueilli, c’est aussi preuve qu’il se passe quelque chose de notable. Ce constat, c’est celui sur lequel Macará peut s’appuyer lors de la Segunda Etapa du championnat 2018. En clôture de la 16e journée, les Ambateños accueillaient Barcelona avec le plus bel objectif en ligne de mire : celui de reprendre les commandes du tournoi. Une mission parfaitement accomplie.
Auparavant, Delfín et LDU avaient laissé des points sur le bord de la route. Le Cetáceo a offert un joli duel face à la Católica, ouvrant rapidement le score grâce à La Tuka Ordóñez, se procurant ensuite plusieurs situations de plier l’affaire en contre, puis étant finalement victime de la sensation de l’année en Serie A équatorienne : Jhon Jairo Cifuente. Le buteur des Camaratas s’offre un doublé qui permet aux siens de décrocher le point du nul et porte son total de buts à 34 en 37 sorties nationales. Il n’est désormais plus qu’à deux longueurs d’Ángel Liciardi (36 buts en 1975), à neuf de celui d’Iván Kaviedes (43 en 1998). Il lui reste six matchs pour y parvenir.
À l’Olimpico Atahualpa de Quito, la Liga affrontait un Independiente del Valle retombé dans l’anonymat du championnat et peut nourrir bien des regrets tant les Albos (en gris pour l’occasion) ont largement dominé en termes d’occasions, notamment le premier acte avec au moins quatre situations claires de but gâchées. Independiente a même cru au hold-up lorsque la frappe de Franco, déviée par Pellerano, trompait Gabbarini à vingt minutes de la fin. Fort heureusement pour eux, les universitaires ont trouvé les ressources pour au moins ne pas perdre un match qu’ils auraient dû gagner, Anderson Julio poussant au fond des filets une frappe de Rodríguez repoussée par le portier negriazul. Reste que ce petit point privait donc la LDU de la première place.
En déplacement à Quito, Emelec avait donc été le premier à réussir la belle opération de la semaine. Pourtant, face à Aucas, le Bombillo a souffert, malgré une entame de match en sa faveur. Pour le reste, du penalty non sifflé pour une main de Vega dans la surface au sauvetage réflexe de Dreer sur la tête de Montaño, les hommes de Mariano Soso ont souvent mis le bleu (marine) de chauffe pour aller chercher un résultat. Ce résultat est tombé du ciel sous forme d’un penalty accordé par l’arbitre de la rencontre pour une main de Mina alors que ce dernier semblait avoir été déséquilibré par Romario Caicedo avec qui il était à la lutte. Cuco Angulo ne s’est pas véritablement posé de question et en a donc profité pour assurer sa deuxième place au classement des buteurs de la saison (23 buts en 33 sorties) et offrir la victoire aux siens qui prenaient provisoirement la tête du tournoi.
Provisoirement donc car Macará a parfaitement saisi l’occasion de s’emparer de ce fauteuil. En appliquant toujours la même formule : solidarité et efficacité offensive. Pablo Burzio a ouvert le score sur un exploit individuel d’entrée de partie, ensuite, les hommes de Paúl Vélez ont souvent contrôlé les offensives des Toreros, parfois profitant de la maladresse adverse, et se sont surtout montré très dangereux en contre à l’image de la tête de Quiñónez en première période ou encore du but injustement refusé à Tévez en seconde alors que celui-ci reprenait un missile de Gómez renvoyé par la barre et était signalé hors-jeu alors qu’il ne l’était clairement pas. Sans conséquence au final car Macará célèbre de la meilleure des manières son 1000e match dans l’élite équatorienne en prenant donc la place de leader de la Segunda Etapa. Histoire de prendre les Ambateños au sérieux si ce n’était le cas, leur bilan face aux trois géants que sont Emelec, LDU et Barcelona est de deux victoires (à domicile), trois nuls et une défaite, au Capwell). De quoi gagner en confiance alors que l'actuel leader ne compte que cinq points d'avance sur le septième à six journées de la fin.
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