La journée en Uruguay a été marquée par le cortège de fête autour de la Coupe du Monde U20, présentée dans de nombreux stades. Les jeunes ont été célébrés, même s’ils sont souvent restés sur le banc pour se reposer un peu.

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La journée a commencé avec un Nacional - ­Deportivo Maldonado de bonne facture. La première mi-temps a été passionnante, avec une bataille tactique remportée par le Depor de Fabian Coíto. Son équipe a fait souffrir le Bolso avec notamment un toujours aussi magnifique Maxi Cantera, joueur idéal pour orienter le jeu entre les milieux et les défenseurs adverses. Il arrive toujours à se démarquer, à être trouvé. Puis à attirer les adversaires sur son dos, avant de délivrer une bonne passe. Son équipe aurait, grâce à lui, méritée de gagner si Tómas Fernandez ou Matías Tellechea avaient été plus précis… et si le VAR n’avait pas été aussi Harpagon dans l’appel à l’arbitre principal sur une mimine dans la surface côté Nacional. Maldonado y a perdu un peu d’influx à cause de la contestation et a encaissé l’ouverture du score sur une frappe de Martínez effleurée de la tête par Juan Ignacio Ramírez. Cette ouverture du score a fait perdre cette faculté de transition rapide au Depor qui a ensuite laissé filer le match avec trois buts de Martínez, Trezza et du jeune Damiani.

Peñarol a évidemment chouiné de l’arbitrage de son traditionnel rival et devait se présenter sur la pelouse d’un Campeón del Siglo sonnant bien vide. Quelle drôle de saison, où Peñarol est toujours leader, dans l’insatisfaction générale. L’opposition avait tenté dans la semaine de changer l’entraîneur, Ruglio avait donné une dernière chance à Alfredo Arias et on pensait ce dernier sauvé pour quelques jours encore après l’ouverture du score d’Abel Hernández sur une passe involontaire du Pato Sanchez. Peñarol domine mais est fébrile. Rodriguez commet une faute inutile au milieu de terrain juste avant la mi-temps. Sur le centre, le défenseur central Brunelli coupe au premier poteau et permet à son équipe d’égaliser. Il est toujours difficile de dire si une équipe a lâché son coach ou si elle n’a pas la capacité de faire mieux. Dans tous les cas, la deuxième mi-temps a été un festival d’erreurs grossières côté Peñarol et River a finalement pris la main. Le Vascito Aguirregaray se fait d’abord prendre sur un grand pont digne d’un préau d’école avant que Faustino Barone ne reprenne dans l’axe et ne trompe Jonathan Lima. Cinq minutes plus tard, nouveau débordement à gauche, nouveau but de Barone. Le jeune inscrit un doublé à seulement dix-sept ans, digne fils de son père que l’on avait quitté à la quarantaine en défense centrale de Rentistas il y a de cela quatre-cinq ans. Peñarol sombre donc logiquement et Arias est viré dans la foulée. On parle un temps de Broli, récent champion du monde U20, mais ce dernier veut prendre quelques vacances. Son explication laissant penser qu’il sait qu’il aura de nouveau l’opportunité d’entraîner le club dans six, douze ou dix-huit mois…

Pour le reste, dans un excellent match au Franzini, Defensor a battu Wanderers (2-0) avec un but de Fleitas sur corner et un autre d’Elizari. Le Bohemio interroge car il a un très bon effectif mais se loupe toujours, comme la en début de seconde période sur un corner. Liverpool recolle en haut de classement avec une belle victoire (1-3) toujours difficile sur le terrain de Cerro Largo à Melo. Doublé du latéral droit (!) Martirena, avant que Bentancourt en pleine forme ne marque le troisième sur penalty. Le retour en forme de Liverpool va donner le meilleur match de la troisième journée contre Nacional au Belvedere.

Les buts

Résultats et classement

Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba