La tournée sud-américaine se poursuit pour le nouveau président de la FIFA, Gianni Infantino. Après le Paraguay et l’Uruguay, le patron du football mondial est désormais en Bolivie.

Le temps de quelques salutations d’usage "je suis très content d’être ici, je me sens à la maison avec mon ami Rolando López, le président de la Fédération Bolivienne” (rappelons que les 10 fédérations sud-américaines, fortement ébranlées par le scandale de la FIFA, ont appuyé la candidature d’Infantino), Gianni Infantino est le troisième patron de la FIFA à se rendre en Bolivie après João Havelange dans les années 70 et Sepp Blatter au début des années 2000 (à l’époque du scandale de l’altitude – lire L'altitude, aide ou prétexte ? Etude du cas bolivien).

Au cours de cette visite, Infantino devrait ainsi évoquer la situation économique d’une fédération qui paye toujours les conséquences des affaires de corruption de l’époque Carlos Chávez (son ancien président et ancien trésorier de la CONMEBOL), rappeler les nouvelles directives de la FIFA et bien évidemment, rencontrer Evo Morales. Le président bolivien a ainsi profité de la venue du patron du football mondial pour faire le point sur la situation de la Bolivie et rappeler l’investissement et les projets de l’Etat. "Ici, pour la première fois, un gouvernement, avec l’appui des maires et des gouverneurs locaux, a investi dans le sport à hauteur de 357M$. 1600 chantiers sportifs ont été ouverts à travers les 339 municipalités du pays.” Mais outre la séquence d’autopromotion et les folles ambitions (à bien mettre en perspective avec la situation économique des plus complexe de la fédération) "j’ai le désir de construire trois grands stades de football en Bolivie, à La Paz, Cochabamba et Santa Cruz, tous d’une capacité supérieure à 60 000 spectateurs aux normes de la FIFA,” Evo Morales en a profité pour exprimer une requête particulière : organiser une Coupe du Monde.

"La Bolivie a été fondée en 1825. En 2025, nous célèbrerons les 200 ans de la fondation de l’Etat bolivien. Avec le peuple bolivien, nous avons un grand plan pour le Bicentenaire. Je souhaite profiter de votre visite pour exprimer un désir : un cadeau serait de pouvoir organiser une Coupe du Monde de n’importe quelle catégorie. Ce serait un véritable cadeau de pouvoir organiser une Coupe du Monde, quelle que soit la catégorie, pour notre Bicentenaire.”

Ce jeudi, les deux hommes se retrouveront sur un terrain de foot pour un match organisé à l’occasion de la venue d’Infantino. Les amis d’Infantino affronteront ainsi une équipe « présidentielle » au stade du Club Aurora de Cochabamba. Pour ce match seront présent quelques vieilles stars du football mondial comme Cafú, Fernando Hierro et Martín Palermo, dont le nom circule pour prendre la sélection nationale. Gianni Infantino s’envolera ensuite pour la Colombie, dernière étape de sa tournée sud-américaine.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.