Transparente en première mi-temps, en manque d’idée en seconde, sans défense pendant toute la rencontre, l’Argentine s’incline logiquement 3-1 face à une belle équipe du Venezuela et occulte le retour de la Pulga.

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265 jours après le fiasco du dernier Mondial, le retour de Leo Messi avec le maillot de l’Albiceleste avait tout d’une jolie fête. Il n’en fut rien.

Positionnée en 3-4-3 l’Argentine a traversé la première mi-temps comme un fantôme. Dès la sixième minute de jeu, sur une belle ouverture de Roberto Rosales, Salomón Rondón profite des largesses défensives de Gabriel Mercado pour venir crucifier Franco Armani. Il devient par la même le premier Vénézuélien a marquer à deux reprises face à l’Argentine et n’est plus qu’à un but de Juan Arango, meilleur buteur historique de la séleciton. Menés au score, les joueurs de Lionel Scaloni, qui va devoir justifier certain choix, ne parviennent pas à réagir. Au milieu, Lo Celso et Paredes sont trop en difficulté face à la Vinotinto, les récupérations du ballon sont compliquées et son utilisation stérile. Pourtant l’animation repose principalement sur ce duo. Leo Messi, ne se montre pas dangereux alors que Pity Martínez montre de belles prises d’initiatives conclues par des centres hasardeux. Il faudra attendre que la Pulga se ré-axe et qu’il se débarrasse de deux défenseurs pour voir la tête de Lautaro Martínez inquiéter la défense de Rafael Dudamel. Mais l’excellent portier Wuilker Fariñez parvient à détourner la tentative du taureau milanais. La fin de la première période voit le Venezuela doubler la marque part un golazo de Jhon Murillo. Juan Foyth, trop juste pour le très haut niveau, est trop passif, il laisse le temps à Murillo de placer son ballon au fond des filets d’un Franco Armani qui venait tout juste de sauver les siens sur un face à face.

Le retour des vestiaires apporte son lot de changements et une modification du système avec une ligne de quatre défenseurs (sans Mercado). Obligée de faire le jeu, l’Argentine patine. C’est encore trop tôt pour cette équipe en reconstruction qui se limitait depuis la fin d’année à bien défendre (elle l’a vite oublié). Faute de mieux, la sélection s’est, de nouveau, reposée sur Leo Messi pour créer du jeu. Définitivement axial et en reculant d’un cran, le petit gaucher est à l’origine de la réduction du score de Lautaro Martinez en décalant Gio Lo Celso qui permet à l’attaquant de l’Inter de ramener son équipe à 1-2. Et alors qu’on se met à espérer une égalisation, c’est le Venezuela qui tue le match. Josef Martínez, tout juste entré en jeu laisse sur place Juan Foyth (encore lui) qui ne peut que faire faute dans la surface. L’attaquant d’Atlanta se fait justice lui-même en inscrivant le troisième but sur penalty. Le match se termine sur les olé à chaque passe d’une équipe vénézuélienne qui n’a pas volé son succès. Un succès rare : ce n’est que la deuxième fois dans l’histoire de la Vinotinto qu’elle s’impose devant l’Argentine, en 24 affrontements, l’Albiceleste s’était imposée 20 fois jusqu’ici (pour deux nuls et une défaite).

L’Argentine a beaucoup de travail devant lui, s’il veut bien figurer à la Copa América qui approche à grand pas. En attendant les hommes de Scaloni devront relever la tête mardi où une chaude ambiance les attend au Maroc.

Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca