Pour son dernier match amical avant la Copa América l’Argentine bat le Maroc 1 - 0, sans convaincre, grâce à Ángel Correa en fin de rencontre.

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Quatre-vingt-un ! C’est le nombre de jours qui sépare l’Argentine de son duel face à la Colombie pour son entrée en lice en Copa América. Une échéance importante pour une sélection en reconstruction mais qui n’a pas l’air d'affoler qui que ce soit. Joueurs, entraîneur, dirigeants, tous semblent heureux du comportement de l’équipe comme du contenu des derniers matchs. Et pourtant…

Pourtant l’Argentine n’a pas de quoi se glorifier d’une victoire dans un match où elle n’a rien montré. Pourtant l’Albicelste s’est contentée de jouer les gros bras face à un Maroc qui a (par choix ou par obligation) musclé la partie et a par conséquent totalement oublié de produire du jeu. Pourtant les dix joueurs sur le terrain (Andrada se contentant d’assister à ce spectacle affligeant) n’ont jamais montré de combinaison offensive, se créant aucune occasion mise à part le but d’Ángel Correa. Pourtant la défense, annoncé plus talentueuse que face au Venezuela, n’a rassuré personne. Pourtant aucune hiérarchie ne semble mise en place par un Scaloni qui inquiète plus qu’il ne rassure. Non cette Argentine n’est pas prête pour la Copa América, les carences sont trop nombreuses et le mal trop profond.

Seule bonne nouvelle dans cette soirée, la présence remarquée de Guido Rodríguez comme milieu défensif. Le joueur qui évolue au Mexique à l’América a stabilisé toute l’équipe, enchaînant les courses et les compensations, récupérant bon nombre de ballons et a permis à Leandro Paredes d’être soulagé d’un travail défensif qu’il ne parvient pas à faire seul à l’heure actuelle et qui pouvait donc participer plus sereinement à la construction du jeu. Une révélation pour Scaloni qui saluera ensuite l’importance de pouvoir compter sur un milieu défensif. Mais sur le terrain, il n’en fut rien, Paredes se contentant de jouer des coudes sans parvenir à orienter le jeu convenablement n’a rien montré pour la seconde fois. Privé de Leo Messi rentré se reposer à Barcelone, l’Argentine a parfaitement démontré, une fois encore, qu’elle manquait cruellement d’idée. Faute de Pulga pour créer du danger, l’Albiceleste a tenté, par à-coup, de relever la tête. Rodrigo De Paul a eu le mérite d’essayer quand Lautaro Martínez et Paulo Dybala étaient aux abonnés absents, le Turinois montrant un niveau de jeu inquiétant. Le but d’Ángel Correa offre une victoire en trompe l’œil à cette Argentine qui n’a rien proposé. On espère que le discours affiché n’est qu’une façade et qu’une réelle remise en question en interne sera faite parce qu’en l’état, l’Argentine fonce droit dans le mur.

Finalement, les meilleures occasions argentines (en dehors du but) auront été dans les discours d’après match. Impossible donc de ne pas conclure cet article par les cinq meilleures :

- Germán Pezzella : « Sur le match de l’autre jour, nous n’avons pas été bons, mais nous n’avons pas perdu notre ligne de conduite pour arriver à la Copa América de la meilleure manière possible. Nous avons les joueurs et le potentiel pour faire une bonne Copa América ».

- Ángel Correa : « Je suis content de la manière dont nous avons joué et pour le but ».

- Lionel Scaloni : « C’était deux matchs d’essai. Le match face au Venezuela appartient au passé. Je reste sur la prestation d’aujourd’hui. Le match d’aujourd’hui était un excellent test. Nous en tirons des choses positives ».

- Lionel Scaloni : « Je suis satisfait de la façon dont nous avons mené ce match ».

- Lionel Scaloni : « Si on oublie le match face au Venezuela, la tournée s’est bien passée ».

Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca