Éliminé sans gloire de la course à la CAN 2019, le Togo se retrouve désormais sous la pression populaire. En cause, l’avenir incertain de son sélectionneur, Claude Le Roy, dont bon nombre de suiveurs ne veulent plus.
La défaite face au voisin béninois en dernière journée de la phase de qualification, qui a relégué les Éperviers à la dernière place du groupe aura été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Depuis, les mouvements de protestations sont nombreux et se cristallisent autour d’un homme : Claude Le Roy. Le 28 mars dernier, le Mouvement Martin Luther King a ainsi publié un communiqué dans lequel il appelait au départ sur le champ du sélectionneur : « Après trois ans à la tête des Éperviers du Togo, Claude Le Roy a excellé dans la médiocrité avec un bilan catastrophique. Ayant endeuillé et plongé le football togolais dans le gouffre sans victoire éclatante des Éperviers lors de leurs rencontres en 36 mois, Claude Leroy n'a aucune raison de vouloir se faire reconduire où se maintenir comme sélectionneur du Togo. Pour cause, son contrat est à terme et l'objectif assigné n'est pas atteint, c'est à dire la qualification des Éperviers pour la CAN 2019. Aussi, est-il trop onéreux et budgétivore pour l'Etat Togolais dont le coût annuel serait évalué à un demi-milliard de Francs. Par conséquent, le départ du vieux français n'est plus à négocier et cela dans un délai raisonnable. Le peuple togolais blessé dans son amour propre pendant les trois ans de paradis doré de cet entraîneur au Togo, ne saurait plus accepter une éventuelle tergiversation ou hésitation au sujet d'un contrat à terme pour un objectif non atteint. Au cas où son retrait à la tête des Éperviers n'est pas effectif avant le 5 avril, le MMLK appellera à une grande manifestation de protestation contre lui le 12 avril prochain ».
Il faut dire que le flou règne encore concernant l’avenir du Français, la Fédération togolaise de football l’entretenant notamment dans un communiqué publié sur Facebook au lendemain de la défaite : « Le comité exécutif se donnera le temps nécessaire pour faire le bilan global de notre parcours et tirer les enseignements nécessaires. Il lance, par ailleurs, un appel à tous les acteurs afin que cet échec ne nous détourne pas de notre engagement en faveur d’un avenir plus glorieux de notre football ». C’est ainsi que le MMLK entend maintenir la pression. La manifestation annoncée au 12 avril était finalement prévue le 6 avril avant de se voir interdite par le Ministère. Une interdiction qui ne décourage pas le MMLK qui appelle désormais à la maintenir en transformant la marche en sit-in devant le siège de la fédération. Le technicien français a confirmé à Canal Plus qu’il n’entendait pas démissionner. Le bras de fer ne semble que commencer.
⚽️ La pression s'accentue autour de Claude Le Roy au Togo
— Mansour Loum (@Mansour_Loum) 4 avril 2019
La marche pour exiger son départ du poste de sélectionneur est finalement interdite. Un sit-in aura lieu à la place pic.twitter.com/rTL9CEYcPQ



