À l’image de la situation vécue par de nombreux joueurs dans plus pays d’Amérique latine, le football paraguayen est en crise. Et comme ailleurs, les joueurs ont décidé de prendre leur destin en main.
Vendredi 18 octobre, à l’occasion de la 14e journée du Clausura 2019, les joueurs de General Díaz avaient menacé de ne pas se présenter à l’Estadio Arsenio Erico où ils devaient affronter le Nacional. Quelques semaines auparavant, ils avaient refusé de s’entraîner deux jours durant. La raison ? Cela fait six mois pour certains, quatre pour d’autres, qu’ils ne percevaient plus le moindre salaire. L’annonce avait été faite par un communiqué publié sur le compte Twitter du syndicat des joueurs, Futbolistas Asociados del Paraguay (FAP) et avait reçu le soutien de l’ensemble des autres joueurs du championnat. Ils avaient alors perçu un mois et avaient finalement joué le match. L’affaire n’en est pas restée là, car la solidarité nationale a franchi un nouveau cap.
Ce lundi, au siège de la FAP, se tenait une réunion entre les capitaines et les représentants des clubs de Primera División pour évoquer la situation de General Díaz (étaient présents Roque Santa Cruz, Richard Ortiz et Iván Torres (Olimpia), Nelson Haedo, Víctor Cáceres, Juan Pablo Carrizo et Diego Churín (Cerro Porteño), Paulo Da Silva et Cristian Riveros (Libertad), Diego Barreto (Luqueño), Santiago Salcedo (Capiatá), Julio Santa Cruz et Pablo Gaitán (General Díaz) Ignacio Don, Jorge Bava et Rodrigo Fernández (Guaraní), Aldo Vera (Sol de América) et Wilson Quiñónez et Adrián Fernández (San Lorenzo)). À l’issue de celle-ci, il a été ainsi annoncé, notamment par le président de la FAP, Rogelio Delgado, que si la situation des joueurs n’était résolue au 6 novembre, les footballeurs paraguayens entreraient en grève.
Fecha tope para ponerse al día en los salarios. pic.twitter.com/Bw0aje1QjQ
— FAP (@FAParaguay) October 29, 2019
Il faut dire que le cas de General Díaz n’est pas unique. Delgado a ainsi annoncé que quatre autres clubs de l’élite paraguayenne ne payent pas leurs joueurs en temps et en heures. L’on a depuis appris que les joueurs du Deportivo Santaní ne sont plus payés depuis trois mois, Rogelio Delgado mettant ainsi la pression sur la fédération pour qu’elle intervienne, rappelant qu’un joueur peut demander à être libéré de son contrat passé les deux mois de retard de salaire et confirmant la volonté de tous les joueurs d’aller jusqu’au bout de ce bras de fer, évoquant même que plusieurs ne souhaitent pas jouer le week-end prochain.
