Le paisible royaume himalayen voit son football vivre des moments agités, avec le coach Al-Mutairi qui annonce son départ avec fracas. Retour sur le micmac du pays des yaks.
Ce 25 juillet, le coach koweïtien Abdullah al-Mutairi annonce aux fans népalais qu’il se rend à l’ANFA (All Nepal Football Association) pour présenter sa démission au président Karma Sering Tsherpa. La raison ? Les ingérences et la pression constante menées par le vice-président de l’ANFA, Pankaj Nembang. Membre du Parti du Congrès Népalais actuellement au pouvoir, il accède à l’ANFA à travers ses fonctions politiques en 2018. Bien sûr, un homme de sa trempe ne pouvait pas rester les bras croisés à la deuxième place et c’est ainsi qu’il se lance dans la course à la présidence de l’ANFA. Pour se faire, il demande l’appui de coach Al-Mutairi (parachuté au Népal par la fédération qatarie, Kamoulox level 100) qui refuse. S’ensuivent menaces et pressions, également de la part de journalistes affidés à Nembang, qui auront finalement raison du coach koweïtien.
Le bonhomme n’en est pas à son coup d’essai en matière d’omnipotence éhontée. Il a ainsi écarté le jeune gardien Roshan Nepal (ça ne s’invente pas) de l’équipe nationale U16 pour y mettre son fils, reléguant Roshan aux oubliettes (il bosserait apparemment en tant que serveur dans un hôtel depuis lors). Politique et football font rarement bon ménage, ni au Népal ni ailleurs, ce qui poussera d’ailleurs au départ de Graham Roberts (en 2012) et de Patrick Aussems (en 2016) du poste d’entraineur de l’équipe nationale.
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