Alors que le Japon a tranquillement disposé d’une faible Indonésie, l’Ukraine a remporté le choc du jour et ne cesse de s’affirmer comme le grandissime favori de l’épreuve.

En guise de levée de rideau, le duel asiatique entre Japon et Indonésie a tourné court. Dès la septième minute de jeu, Soma Kanda plaçait une superbe tête dans la lucarne et concrétisait ainsi une outrageante domination d’une sélection japonaise au sein de laquelle la rotation était assez large et qui s’était déjà procuré deux occasions et obtenu deux corners. Gérant ainsi le match à sa main, le Japon a déroulé, mis un peu de temps à faire le break, Kanda s’offrant un doublé qu’en début de second acte, et a même réussi à se faire naître quelques espoirs d’improbable retour aux Garuda, l’excellent mais soliste Mauresmo Hinoke s’offrant son but sur penalty à vingt minutes de la fin et Rui Araki devant s’employer à deux-trois reprises pour éviter un désastre. Il n’y en eu pas, le Japon a même ajouté un quatrième but en toute fin de partie et, comme Panamá, en colle quatre à une Indonésie qui a certes quelques éléments intéressants, mais qui se montre bien trop faible pour espérer quoi que ce soit.

Place donc au choc de la journée, le tant attendu UkrainePanamá. L’occasion de confirmer l’impression laissée par les hommes de Ruslan Rotan après la démonstration face à l’Italie, mais aussi de voir de quel bois se chaufferait le tenant du titre. Deux conclusions peuvent être tirées de ce duel intense (sans doute le match le plus intense depuis le début du tournoi). Premièrement, l’Ukraine est véritablement la meilleure équipe à avoir foulé les pelouses du Revello cette saison. Cohérence collective, avec un bloc remarquablement organisé, défense de fer, présence athlétique, intelligence tactique et quelques facteurs X (aujourd’hui le côté gauche Olexandr Gambraiev – Nazar Voloshyn), la sélection olympique ukrainienne est un rouleau compresseur qui finit toujours par faire céder l’adversaire. Et si les Canaleros ont d’abord beaucoup souffert, en particulier par la difficulté à gérer ce flanc gauche ukrainien, ils ont su s’adapter pour imposer un temps leur rythme, mais n’ont finalement que trop rarement pu s’approcher des cages adverses. Et ont fini par céder sur deux erreurs, une première de marquage, alors que quelques changements venaient d’être faits, l’autre sur une relance totalement manquée d’un Emerson Dimas pourtant très intéressant dans ses relances au pied. Le tout en quatre minutes après l’heure de jeu. Avec trois victoires en trois sorties, aucun but encaissé et un dernier match à jouer face au Japon, l’Ukraine a des airs de finaliste. Pour Panamá, la deuxième place du groupe se jouera face à l’Italie.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.