Sauf sensation de dernière minute, le titre de la cinquantième édition se jouera entre l’Ukraine et la Côte d’Ivoire, les deux formations les plus cohérentes des deux groupes.

On attendait de voir si le Mexique pouvait renverser la belle machine ivoirienne, seule condition pour le Tri de viser la finale. Il n’en fut rien. Pourtant, les hommes de Ricardo Cadena ont sans doute livré leur meilleure prestation. Le premier acte était animé, tendu, le milieu mexicain tentant de couper les passes vers le trio offensif. Si Odilon Kouassi brillait dans l’entrejeu, les jeunes Éléphants peinaient à trouver des espaces et finissaient par débloquer la situation sur corner. Mené, le Mexique réagissait mais voyait sa frustration s’accroître après un penalty pourtant évident non sifflé. La Côte d’Ivoire pouvait alors gérer, bloquer les espaces et passait à un rien de doubler la mise, Padilla sauvant miraculeusement les siens devant l’intenable Wawa. Le break arrivait quasiment dès le retour des vestiaires, Wawa offrant le but à Patrick Ouotro Mathieu. Le scénario devenait idéal pour les hommes en orange, qui exploitaient les espaces et malgré la réduction de l’écart du Mexique, creusaient leur avance alors que le Tri sortait de ses gonds. La Côte d’Ivoire s’impose largement (4-1) et confirme qu’elle est intouchable dans ce groupe. De son côté, le Mexique devra s’imposer face à la Corée du Sud pour chiper la place de deuxième à une France qui s’est tranquillement imposée face à une équipe saoudienne fortement remaniée.

Dans l’autre groupe, on savait déjà que l’Ukraine filait vers la finale. S’il a signé un quatrième succès en autant de match, il a enfin quelque peu vacillé face à un Japon toujours aussi convaincant dans le jeu après cependant un début de match qui a fait craindre le pire, tant l’Ukraine dominait. Rien ne semble pouvoir atteindre les hommes de Ruslan Rotan : l’effectif est riche, il est tactiquement parfaitement organisé, dispose de grands talents. En d’autres termes, il semble au-dessus du lot. Restait donc à savoir qui terminerait à la deuxième place. Et le duel entre Panamá et Italie allait être décisif. Un match qui s’est joué en deux temps : d’abord une forte domination panaméenne, avec des Canaleros plus présents dans l’impact, une arrière garde italienne toujours aussi fragile, en particulier dans les couloirs, et deux buts d’avance pris rapidement. Puis un changement brutal, après la pause fraicheur de la demi-heure et surtout au retour des vestiaires. Emmenée par un Cher NDour parfait au milieu, l’Italie est montée en régime, a imposé son intensité et est revenu au score, sur le fil, sur la dernière frappe du match du joueur parisien. Malgré une nouvelle panenka d’Ángel Orelien, assez discret une fois sur le terrain, Panamá a dû s’incliner aux tirs au but. L’Italie n’est donc qu’à une victoire de la deuxième place, chose qui semble promise, l’adversaire du dernier match se nommant Indonésie.

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.