Ce dimanche à New-York se déroulait le tirage au sort des groupes de la Copa América du centenaire. On connait ainsi désormais les affiches qui animeront le premier tour aux quatre coins des USA en juin prochain.

On connait désormais la composition des quatre groupes qui constitueront la Copa América Centenario. Placés têtes de séries, USA, Argentine, Mexique et Brésil (nous ne reviendrons pas sur la polémique que cela a (à raison) suscité – nous en parlions dans notre podcast) allaient enfin connaître leurs adversaires respectifs dans les différents groupes.

Groupe A : USA, Paraguay, Colombie, Costa Rica

« Un groupe des plus compliqués », voilà comment Sports Illustrated résume le tirage offert à la tête de série américaine. Car face aux joueurs de Klinsmann vont se présenter deux quart de finalistes de la dernières Coupe du Monde, Colombie et Costa Rica, et un habitué du dernier carré de la Copa América, le Paraguay. Si Klinsi s’est montré enthousiaste, évoquant tout de même le danger que représente la Colombie « une des meilleures équipes d’Amérique du Sud » que les USA affronteront en ouverture de la compétition le 3 juin, côté Pekerman, la Copa América est pour l’instant loin d’être une priorité « Si nous retrouvons notre football et nos joueurs qui ont perdu le rythme, on pourra envisager de bonne choses. Mais pour l’instant, la seule chose qui m’intéresse ce sont les matchs éliminatoires de mars prochain. » De son côté, jamais à cours de bons mots, Ramón Díaz a assuré être « très tranquille avec ce groupe. » Attention tout de même au Costa Rica, qui voudra rappeler que son dernier passage en Copa América s’était soldé par une défaite lors du dernier match de la phase de groupe face au pays hôte alors que les Ticos pouvaient prétendre à la qualification.

Groupe B : Brésil, Equateur, Haïti, Pérou

« Tous les groupes sont relevés. En football, tout est question d’instant et l’Equateur en traverse actuellement un bon. Nous devrons être attentifs. » Les mots de Dunga suite au tirage qui offre au Brésil l’un des épouvantails du continent, le redoutable Equateur de Gustavo Quinteros. La Tri va devoir se racheter d’une Copa América 2015 ratée (élimination au premier tour) et va donc désormais s’appuyer sur sa dynamique actuelle pour afficher d’autres ambitions. Attention tout de même à ne pas enterrer les deux autres membres du groupe. Haïti a été l’une des belles surprises de la dernière Gold Cup (lire Gold Cup 2015 : le Mexique au septième ciel) et a tout pour venir déjouer les pronostics tandis que sans faire de bruit et en se focalisant sur le jeu, le Pérou a conquis les suiveurs au Chili pour conserver sa troisième place continentale (lire Un final, des finales). Les jeux ne semblent ainsi pas faits.

Groupe C : Mexique, Uruguay, Jamaïque, Venezuela

 Après avoir énormément souffert à Antofagasta pour ouvrir son édition chilienne (lire Troisième jour : un champion poussif), l’Uruguay va retrouver la Jamaïque dès la phase de groupe aux Etats-Unis. Cette dernière sera également animée d’un double sentiment de revanche puisqu’elle se retrouve avec le Mexique, son bourreau en finale de la dernière Gold Cup (lire Gold Cup 2015 : le Mexique au septième ciel). Au sortir du tirage, Juan Carlos Osorio, qui passera ainsi son premier vrai test à la tête du Tri s’est montré ravi. « Nous sommes satisfaits avec ce groupe. Il y a un bon mélange. L’Uruguay sera certainement excellent dans les aires, dans le contrôle du ballon, avec des buteurs d’élite. Le Venezuela est une équipe très technique, la Jamaïque très physique. Ce sera un excellent test pour nous. » Reste enfin le Venezuela qui aborde la compétition dans l’incertitude la plus complète, touché par les difficultés entre joueurs et encadrement et les soucis financiers (lire Laureano González cash). Pas de quoi cependant perturber Noel Sanvicente : « je pense que c’est un très bon groupe pour nous. L’important et d’être bien et de gagner la première rencontre. Le Venezuela aura de nouveaux joueurs, le Mexique est favori. Les battre sera compliqué. » Les supporters uruguayens apprécieront et n’oublieront pas de rappeler au sélectionneur de la Vinotinto qu’au Chili, ils avaient remporté leur premier match (lire L’exploit vénézuélien vécu au cœur de ses hinchas).

Groupe D : Argentine, Chili, Panamá, Bolivie

Surprise de la dernière Copa América qui l’a vu se faire éliminer en quarts de finale, la Bolivie retrouve son meilleur ennemi le Chili (lire Le Prince est roi sur ses terres) mais surtout dans un groupe qui lui semble hors de portée. Touchée également au sein de sa fédération et dans son football local, elle va devoir se retrouver d’une part avec le champion 2015 mais aussi avec le finaliste, l’ogre argentin. Si Gerardo Martino a immédiatement refusé de revenir sur la dernier finale (lire Un final, des finales) « on ne pourra pas comparer ces matchs, la finale était quelque chose d’unique », les retrouvailles seront bien évidemment l’un des grands moments du premier tour. « C’est toujours difficile de jouer l’Argentine par rapport au nombre important de joueur de qualité qu’elle possède et surtout parce qu’elle compte dans ses rangs le meilleur du monde » a pour sa part reconnu Juan Antonio Pizzi. Quelle place reste-t-il au Panamá ? Si Hernán Darío Gómez se montre ravi et humble à l’idée de croiser de telles équipes « on participe à ces tournois pour affronter les plus grands », il faudra se méfier de Canaleros qui auraient dû aller jouer une finale de Gold Cup sans un arbitrage scandaleux et qui auront donc tout du piège parfait.

Le calendrier

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.