Une cacamiseta sans français ? Impensable. Pionniers du genre, esthètes reconnus, les clubs français placent trois prétendants dans la sélection avec un thème commun : le rose.
On débute avec le tenant du titre. Si Evian Thonon Gaillard a (malheureusement) mis de côté le bi-goût de l’an passé, il gagne son droit à défendre son titre grâce à un souci du détail assez prononcé, le diable s’y cachant d’après la fameuse citation attribuée à Nietzsche. On garde le rose des bouteilles de la marque, on ajoute un sponsor supplémentaire au maillot et surtout, pour bien enfoncer le clou, on ajoute plein de petites montagnes blanches sur le fond rose. Plus chargé que ça, tu meurs, même Nancy n’y avait pas pensé. Des hommes sandwichs habillés d’un montage de plusieurs étiquettes de bouteille d’eau, l’ETG 2012-2013 est l’ami de vos repas.
On continue dans le rose avec l’ESTAC. Promu dans l’élite, Troyes voulait absolument marquer le coup. Alors comment faire ? Rien d’original, Troyes joue sur les valeurs sûres et les mixe pour espérer le titre : deux teintes (de rose) car le bi-goût a fait gagner l’ETG l’an passé, des rayures se rappelant que cela avait fait gagner Bordeaux en 2010. Histoire de ne pas être trop monotone, les designers ajoutent une bande noire diagonale du plus bel effet. Au final, Duarig en est persuadé, il a dessiné un bel outsider.
Dernier local de l’étape, un habitué. C’est Jerôme Latta qui vous le présente.
Peut-on concevoir une élection cacamisetale sans les Girondins? Vainqueurs de l’édition 2010 (plastron à barreaux de cellule, fond framboise), nominés en 2011 (carapace violette à lisérés roses) et en 2012 (scapulaire et rayures horizontales roses peintes à la truelle), ils se présentent encore avec un « third » qui peut prétendre à la victoire. Ils peuvent compter sur la lourdeur légendaire des designers de Puma, dont on imagine le dialogue :
« – Y a déjà un scapulaire épais comme un stick large, tu vas pas mettre une diagonale en plus?
– Tu paries?
– OK. Mais choisis une couleur discrète. »
La couleur, ce fut du rose évidemment (« Marine comme notre identité et notre histoire, Rose comme notre relation avec Puma », selon le club), qui teinte également le col trop haut ainsi que les emmanchures. Et pour parachever le tout, la marque de fabrique d’un candidat girondin: le gros ovale rouge et blanc du sponsor, qui a le double mérite de surcharger un maillot qui l’était déjà et de faire saigner les rétines. N’oublions pas la touche finale, le sens du détail qui crée la différence: de fausses coutures au bord des bandes, pour faire encore plus cheap et improvisé.
Adoubé par Mickaël Ciani qui a servi de mannequin pour les photos officielles de sa présentation, ce maillot a mis toutes les chances de son côté. Mettez-y aussi vos suffrages.
[NDLR : ce texte a emprunté une vanne à @stephanemes]
La sélection :
Les outsiders européens – Les grands d’Europe
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