Ce week end marquait l'ouverture de la Liga Águila I 2017. Junior, Millonarios et le Deportivo Cali, trois candidats au titre, sont déjà tombés. Voici ce qu'il ne fallait pas manquer.
C'est vendredi que la Liga Águila I 2017 a ouvert ses portes. Choix curieux de la Dimayor qui a choisi une affiche moyenne pour ouvrir la saison puisque Cortuluá recevait le Deportivo Pasto en ouverture de bal. Avec une nouveauté, puisque les locaux ne peuvent plus jouer au stade du 12 de octubre, puisqu'il n'est plus homologué, et sont donc délocalisés à Cali (100 km environ séparent Tuluá et Cali). Pas de suspense dans cette rencontre puisque les joueurs de Flabio Torres (nouveau DT de Pasto) ont explosé leur adversaire 4-0. Le Deportivo Pasto ne devrait pas avoir de soucis pour se maintenir puisqu'ils ont recruté beaucoup de joueurs à Bucaramanga (en plus du coach) dont le capitaine Carlos Giraldo, qui retrouve un (de ses nombreux) ancien club. À l'inverse, cette saison pourrait être pénible pour l'ancien club de Miguel Borja, qui va se battre pour ne pas prendre place de la charrette.
Junior était le premier favori à entrer en piste samedi soir. L'équipe tiburón se déplaçait à Bogotá pour affronter La Equidad. Ce match venait clôturer une semaine commencée par une victoire en Libertadores, 1-0 en déplacement au Venezuela face à Carabobo. Pour ce match, Alberto Gamero, nouveau coach venu de Tolima, avait fait tourné. Mal lui en a pris puisque son équipe a été bougée pendant la première mi-temps. La latéral gauche Andrés Correa, bien placé au deuxième poteau, a vu sa reprise échouer de peu à côté du but de Sebastian Viera. Le gardien uruguayen, s'est ensuite employé pour détourner la frappe de Diego Valoyes. L'attaquant de La Equidad a trouvé la faille juste avant la mi-temps après une action individuelle. En vitesse, il a mangé Germán Gutiérrez sur le côté droit de la surface avant de repiquer dans l'axe et battre Viera d'un petit extérieur délicieux (1-0 45e+2). Ce but est venu récompenser la très belle première période des joueurs d'Arturo Boyacá. Ils auraient même pu doubler la mise peu après le retour des vestiaires, mais la frappe de Diego Álvarez, parfaitement servi par Stalin Motta, a été détournée par Viera sur son poteau. Dans la dernière demi-heure Junior s'est montré plus dangereux, grâce à Aponzá (auteur du golazo en Libertadores) notamment, mais sans trouver la faille. Pour sa première avec Junior en Liga Águila, Gamero n'a pu éviter la défaite, logique, de son équipe.
Toujours sur le banc du Deportivo Cali, Yepes lui non plus, n'a pu empêcher la défaite de son équipe en déplacement à Envigado. Il peut être fou de rage tant ses joueurs se sont tirés des balles dans le pied. Passifs d'entrée sur un coup-franc mal repoussé, ils ont laissé Joseph Cox armer sa demi-volée dans la surface, laissant aucune chance à Camilo Vargas (1-0 9e). Mené, Cali a enchainé les occasions. Sans Harold Preciado, parti en D2 chinoise, Jefferson Duque et Jose Lloreda étaient chargés de mener l'attaque vallecaucana. Sans réussite puisque le premier, pourtant seul au deuxième poteau, n'a pas cadré sa tête. Et le deuxième a trouvé la transversale après son superbe enchainement poitrine/volée. Pas plus de réussite pour Albarracín qui, par deux fois, a trouvé Martínez sur sa route. Le gardien antoquieno, formé au club, s'est même offert une passe décisive après le repos. Son long dégagement a entrainé une mésentente dans la défense caleña. Mésentente qui a profité à Cox, l'attaquant panaméen a lobé de la tête le gardien venu à sa rencontre (2-0 51e). Une action suffit à résumer la maladresse des joueurs de Cali, bien lancé dans la profondeur, Duque a dribblé le gardien mais en bout course il n'a pas pu rabattre le ballon dans le but vide et n'a trouvé que le poteau. Cette défaite, si elle peut paraître sévère au vue de la physionomie du match, montre surtout que Cali a besoin avant d'un buteur après les départs de Preciado et Fernández (parti lui en Bolivie). Ce manque de réalisme, qui avait déjà coûté cher la saison passée, ne doit pas devenir un mal récurrent, sous peine de nouvelles déconvenues.
L'affiche de cette première opposait deux équipes qui ont mal commencé cette année. Millonarios, battu en milieu de semaine par l'Atlético Paranaense en Libertadores, recevait le DIM, qui a lui perdu la Superliga la semaine dernière face à Santa Fe. Et ce sont les paisa qui ont mieux démarré le match avec notamment un coup-franc de Juan Fernando Quintero qui a léché le poteau et une frappe de Didier Moreno bien repoussée par Nikolas Vikonis. Peu à peu les joueurs entrainés par Miguel Ángel Russo (ex coach de Boca Juniors, vainqueur de la Libertadores, remplaçant de Cocca rentré en Argentine) ont sorti la tête de l'eau. Grâce à une de ses recrues, Elíser Quiñones (venu de l'Alianza Petrolera) qui a d'abord alerté David González, avant de profiter d'une remise de Cristian Arango (lui aussi recruté cet hiver) pour ouvrir le score d'une belle frappe à l'entrée de la surface (1-0 41e). Et pourtant alors que le scénario était idéal, l'équipe embajador s'est liquéfiée en cinq minutes. Après une deuxième intervention musclée, Anier Figueroa a vu rouge. Sur le coup-franc Quintero a obligé Vikonis a sortir la parade. Mais sur le corner qui a suivi, l'ancien joueur du Stade Rennais a trouvé la tête de Christian Marrugo (1-1 73e). Presque dans la foulée, Hárrison Henao a perdu le ballon dans son camp. Double une/deux entre Quintero et Caceido. Passe de l'extérieur du premier (deux passes décisives pour lui) pour le second (1-2 75e). Première victoire pour Luis Zubeldía et pour le DIM cette saison. Millos peut s'en vouloir d'avoir craqué dans un match maitrisé. La tâche s'annonce ardue cette saison, et le premier couperet pourrait tomber en milieu de semaine avec la réception des Brésiliens en milieu de semaine et un but à rattraper.
Dans le reste de la journée l'América faisait son grand retour en Liga Águila après sa relégation en décembre 2011. Pour son retour le Pascual Guerrero n'a pas vu de but puisque los diablos rojos n'ont pu faire mieux que 0-0 face à Rionegro. Dominateurs, les joueurs d'Hernán Torres auraient pu gagner en fin de match, mais le poteau a renvoyé la tentative de Jonathan Álvarez. L'autre promu, Tigres, a lui aussi ramené un point de son déplacement à Palogrande. Malgré un maillot rose immonde, l'équipe que tout le monde voit descendre, a tenu le choc. Dans ce match assez pauvre en occasion, c'est Once Caldas qui a eu la meilleure opportunité à la demi-heure de jeu avec la transversale trouvée par Óscar Estupiñán.
Dans les autres matches, premier arbitrage douteux de la saison à Montería. Et c'est Tolima qui a été la victime. Tenus en échec face à Jaguares, malgré l'expulsion logique de Luis Paz, les visiteurs ont subi un double combo. À cinq minutes de la fin, un Ō-soto-gari dans la surface a été oublié par l'arbitre. Avant le coup de grâce dans le temps additionnel. Sur le coup-franc à l'entrée de la surface de Mezú, Jorge Duarte n'a pas signalé la position du joueur de Jaguares positionné juste devant le gardien tolimense (donc hors-jeu). À noter que le match Nacional/Santa Fe se jouera à une date ultérieure (pour une raison inconnue).